Alors que règne la tristesse noire (Jean Mambrino)

Par Arbrealettres


Alors que règne la tristesse noire,
dans tous les règnes,
et qu’elle gagne la chair intérieure
comme un cancer.

Gangrenée par le plaisir
de l’horreur, le rire de la laideur
d’un crime.

Tout ce que l’âme abomine,
dans son dés-espoir.

Mais à la source sombre
de sa tristesse
une grâce infinie descend
plus bas qu’elle,

et lui donne de donner
par son néant
ce qu’elle n’a pas.

Et dans les larmes la tendresse,
la tendresse de ce néant !

(Jean Mambrino)