Je suis tombé coup sur coup cette semaine sur une citation et une note d’un blog évoquant le même sujet : les “travailleurs extrémistes” sur Internet.
La citation de Jason Fried, le CEO de 37signals , lue sur Twitter : “I don’t work too much, I sit in front of the computer too much” (je ne vous fais pas l’injure de la traduire) reflète exactement le quotidien de la majorité des acteurs sur Internet qu’ils soient entrepreneurs, bloggueurs ou bien créateurs de sites au sein d’agences.
En prenant cette phrase au premier degré de lecture doit on estimer que nous ne faisons rien ou pas grand chose ou bien travaillons nous trop ?
On a un début de réponse dans cette excellente note tirée du blog Web Worker Daily nous avons affaire à une nouvelle catégorie de travailleurs le futzer (qui veut dire en gros celui qui perd son temps).
Si je peux en donner une définition et en reprenant des éléments d’une note sur le sujet de Tara Hunt c’est le processus par lequel on erre sur Internet sans but précis. C’est à dire que cela correspond à avoir des conversations (avec de nouveaux et d’anciennes connaissances) ou bien de collecter des informations au hasard et d’ainsi d’apprendre des choses ostensiblement inutiles le tout en évitant toutes les tâches ou fonctions claires du quotidien. Les réseaux sociaux ou de microblogging ont bien sûr permis de renforcer ce type de comportement.
En lisant cela on peut difficilement défendre que nous travaillons trop et/ou de façon utile. En prenant les exemples de Twitter ou des flux de Facebook où toute la journée nous voyons les actions des autres, certaines nous sont parfois tout à fait précieuses pour un dossier, une présentation, une conversation que l’on aura avec un client, un collègue ou son patron. Tomber sur une information utile dans une journée de la sorte ne peut que nous encourager à continuer à futzer. Peut être même qu’il faudra créer un nouveau métier comme l’indique Tara Hunt une sorte de nouveau veilleur technologique.
Cela nous ferait même imaginer qu’à force d’être au milieu de toutes ces informations utiles que l’on donne sans réfléchir à son voisin dans le même réseau social et nous permettent d’attirer cette fois-ci des clients désireux d’être éclairés sur tel ou tel sujet.
Je ne vais pas changer mon comportement actuel même si je peux me reconnaître sur certains points décrivant la journée d’un futzer mais je peux témoigner de l’importance de ces séances d’errance sur les quelques sites que je garde en permanence ouverts en onglets sur mon navigateur.
Le seul truc est de sortir un peu et de ne pas rester tout le temps devant son écran. Sur ces bonnes paroles je vais aller futzer au cinéma.