L’affaire de la crèche

Publié le 16 décembre 2010 par Alex75

 

Le conseil des prud’hommes de Mantes-la-Jolie a débouté, hier, l’ex-employée d'une crèche, licenciée pour son refus d’ôter un voile islamique. Et qui protestait contre son licenciement pour faute grave. Une victoire pour les laïcs. La Halde avait donné raison à la plaignante. La société française doit s’adapter aux cultures venues d’ailleurs, elle ne doit plus imposer son mode de vie, au nom de la liberté individuelle et du respect de l’autre, disait la Halde. 

Cette injonction culpabilisante, est héritière de l’ambiance et de l’influence laissées par Jeannette Bougrab, au grand dam des équipes mises en place par son prédécesseur, Louis Schweitzer… Le tribunal des prud’hommes est composé des salariés et des patrons, confrontés parfois à des revendications religieuses, dans certaines entreprises. Certes la majorité des immigrés de la deuxième ou troisième génération d'après-guerre, ne pose pas systématiquement, ces problémes d'assimilation. Mais toujours est-il, que cela vient confirmer, que l’Islam pose bel et bien une question existentielle à la société française, car cette religion n’est pas seulement une spiritualité, mais aussi un droit, rigoureux, qui repose sur l’alternance stricte entre interdit et permis. Un droit qui n’est pas sanctionné par une autorité hiérarchique comme le Pape et se prête donc à toutes les surenchères pour être plus près de Dieu. Un droit qui englobe tous les aspects de l’existence et de la vie en société. Un droit qui en France, vient se confronter au code civil napoléonien.

Ce week-end, François Fillon a prononcé le mot assimilation, campant sur les positions du président du Haut-Conseil à l'Intégration. S’assimiler, c’est devenir le même et renoncer à un mode de vie culturel, social et religieux, à ce qui choque. Mais ce sursaut est aussi fragile. La décision du tribunal des prud’hommes pourrait être cassée… Affaire à suivre.

  J. D.