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Harry Brown : Un Harry qui vous veut du mal !

Par Cineblogywood @Cineblogywood
Harry Brown : Un Harry qui vous veut du mal !
En salles : La première fois que j’ai vu le trailer de Harry Brown, j’ai plus pensé à Un justicier dans la ville qu’à Gran Torino. Ce n’est que quelques temps après en me plongeant dans les profondeurs du ouaibe que j’ai découvert que le film, élu Best British film 2010 aux Empire Awards, pouvait en fait n’être ni l’un, ni l’autre mais tout simplement être Harry Brown.
Ouragan dans le Caine !
Avec son budget d’argent de poche de gosse de Neuilly, son réal inconnu (Daniel Barber) et son scénar cousu de fil rouge sang, le film n’en demeure pas moins un film de très belle facture. D’abord parce que Michael Caine est un acteur immense, qui fait pleurer les cailloux d’un clignement d’œil et dont le personnage d’ex-pointure de l’armée anglaise est joué tout en subtilité sur une descente abyssale vers le terminus des désanchantés.
Dans un ancien quartier ouvrier de Londres devenu défavorisé, Harry Brown habite toujours l'appartement où son épouse Claire et lui ont vécu des années heureuses. Hospitalisée, celle-ci s'éteint juste avant que Harry n'ait eu le temps d'arriver, contraint qu'il a été de faire un détour afin d'éviter le repaire de la bande de truands qui font désormais la pluie et le beau temps dans le secteur. Peu après l'enterrement, Leo, un vieil ami du coin, fait part à Harry de son intention de ne plus se laisser terroriser par les jeunes malfrats. Quand l'inspecteur Alice Frampton vient lui annoncer le meurtre de Leo, c'en est assez pour le respectable retraité qui décide de purger son quartier de ses éléments criminels.
Sur cette trame devenue malheureusement conventionnelle, le film dépeint une Angleterre rongée par sa jeunesse ultra violente. Très bien réalisé et superbement éclairé, avec son impression de petite mort tout au long du film, le film est une véritable réussite.
A voir avec son gilet par balles quand même.
NB : à noter la présence en bad boy du chanteur de Plan B, Ben Drew, dont l’album The Defamation of Strickland Banks est une tuerie.
Marcel Martial (Harry bo !)

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