Une seule nouvelle prometteuse, ce jour, l’annonce par un groupe textile sud coréen ( Sae-A) de la création d’une zone industrielle qui pourrait recruter 20.000 employés. Les Haïtiens ont besoin d’entreprises – 80% sont au chômage – plus que d’une colonisation par les ONG.
Rappelons, pour achever de rétablir les faits, complexes, qu’en 1986 juste avant l’éviction de Baby Doc Duvalier par les Américains et les Français réunis, le revenu par habitant était de $800 contre $400 aujourd’hui, avec un taux de chômage inférieur de moitié à ce qu’il est devenu : Haïti promettait alors de devenir un fournisseur de textile essentiel pour les États-Unis. Mais Baby Doc qui n’était pas un criminel avait le tort de porter le même nom que son pére Duvlalier qui fut un dictateur sanguinaire.
Le « démocrate » qui succéda à la dynastie Duvalier, le père Aristide , transforma Haïti en une plaque tournante du traffic de drogues entre Amérique latine et États-Unis. Haïti est une victime exemplaire, expiatoire , des bons sentiments (les ONG, l’ONU, la démocratie d’abord) : il est significatif qu’une entreprise coréenne, sans états d’âme ni mauvaise conscience coloniale, apporte enfin des solutions concrètes .