Avec Marie-Claude Benoit et Mariann Matheus, elle chante Haïti, des chants qu’elle a collectés, qui expriment ce qui rassemble sur cette terre les hommes et les femmes, déportés ici en esclavage, libérés par l’action de Toussaint Louverture, une liberté que les colonisateurs ont fait payer cher, le roi de France n’acceptant l’indépendance d’Haïti que moyennant une dette que le pays remboursera jusqu’en 1972, soit pendant près de 150 ans ! C’est le premier pays à se libérer de l’esclavage, de la traite négrière et des colonisateurs, combattant Napoléon Bonaparte et remportant une victoire militaire et politique.
Aujourd’hui plus de la moitié de la population vit dans l’extrême pauvreté, et j’entendais récemment, dans un reportage à la radio, une institutrice dire qu’elle ne voyait aucun avenir pour elle, mais qu’elle espérait qu’il y en avait un « pour les petits », les enfants.
Pa krié timanman (Ne pleure pas Ti-manman)
Pa krié (Ne pleure pas)
Sonjé té Dayiti sa-l té yé (Rappelle-toi ce qu’a été la terre d’Haïti)
Sé manman Libété (Elle fut Maman Liberté)
Si-l tombé, la lévé (Si elle est tombée, elle se relèvera)