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Le Revenu de Base en France

Publié le 12 janvier 2011 par Galuel
Le Revenu de Base (ou Dividende Universel, ou Allocation Universelle, ou Revenu de Vie) existe bel et bien en Europe, et en France. Il est simplement invisible parce qu'on analyse pas le rapport individuel à la monnaie sous ce point de vue.
Après donc la "répartition du patrimoine", et "travailler plus pour gagner plus", je propose donc de continuer à approfondir notre analyse et notre compréhension du "logiciel France" pour voir en quoi il est totalement obsolète, et que son support mérite tout autant qu'un Dos 4.0 isolé d'être reformaté pour y installer une belle et robuste distribution Linux compatible TCP/IP.
On analyse donc le Revenu Minimum, tel qu'il existe sous des appellations différentes (ASS, RSA, Allocation Parents isolés etc...). Qui est en l'état une fonction linéaire connectée passé un seuil à une décroissance linéaire jusqu'à zéro.
Le Revenu de Base en FranceOn analyse ensuite les taux réels de cotisations sociales, soumises pour le calcul d'un "bulletin de paye" à des règles d'une complexité SANS NOM, mais qui au final sont très simples à connaître. Il s'agit grosso merdo d'une fonction linéaire connectée à un maximum. Tout ceci comme résultante de la création de 10^n cotisations exceptionnelles suivant des "statuts" en nombre tout aussi exponentiels.
Ou comment créer de la complexité arbitraire, en cachant une fonction linéaire derrière 10n statuts particulier... Est-ce ainsi divisé pour mieux régner ? Bref...
Le Revenu de Base en FranceEt enfin, il nous suffit de connaître les différents EFFETS DE SEUILS de l'impôt sur le revenu, monstre kafkaïens établi par l'administration et nos chers élus apparemment incapable de définir une fonction continue simple. Nous sommes, il faut le rappeler, non pas au pays de Candy, mais au pays des médailles fields. Ils doivent travailler ailleurs nos médaillés...
Le Revenu de Base en FranceNous pouvons donc avec ces données, connaître la répartition de ces différentes composantes ainsi définies : Revenu de Base, Bénéfice, Impôt sur le Revenu de Base, Cotisations Sociales, Impôt sur le Revenu. (l'unité de temps retenue à laquelle tous les calculs sont ramenés est le mois).
En voici donc la fonction, calculée via le paramètre "Revenu supérieur au Revenu de Base" à savoir la part de revenu mensuel brut, supérieure au Revenu Minimum actuel. D'abord par un zoom sur toute la dimension du sujet :
Le Revenu de Base en FranceLe revenu de base est en bleu. Le revenu net après cotisations et impôts est représenté par la zone orange. Les zones au dessus concernent toute la part prise par les organismes centraux.
A ce niveau de zoom ce qu'on note particulièrement ce sont les effets de seuil de l'impôt sur le revenu (en rouge foncé). Ca fait déjà près de 400 ans que Newton et Leibnitz ont posé les bases du calcul différentiel, et près de 40 ans maintenant que n'importe quel citoyen est en mesure d'avoir la valeur d'une très large palette de fonctions continues grâce aux calculatrices (il nous faut être pédagogue et prendre sur soi...).
Puis en analysant plus finement la zone qui concerne plus de 50% de la population (cf répartition des revenus), on obtient ceci :
Le Revenu de Base en France (cliquez sur l'image pour l'agrandir)
On retrouve notre fameux "grand fossé", où le revenu net stagne autour de 1000 € / mois entre 600 € et 2200 € de chiffre d'affaire (qui est le salaire complet pour un salarié, ou dit encore autrement et plus exactement, le transfert total de monnaie payé par un client à un prestataire, où l'Etat prend une part au client, et une part au prestataire, en se servant donc des deux côtés. Cf la structure des systèmes centralisés, pour les théoriciens qui veulent généraliser jetez aussi un oeil sur la perspective numérique).
Le Revenu de base est soigneusement supprimé sur toute la longeur du "grand fossé" (ponction représentée par la partie jaune), où par ailleurs cotisations sociales et impôts augmentent en même temps très soigneusement aussi, exerçant ainsi la pressurisation de l'esclavariat.
Ce que nous démontre cette analyse c'est qu'il n'est point d'intérêt à gagner plus de 600 € / mois en sus du revenu minimum, qui représente le bénéfice maximum attendu en fonction du chiffre d'affaire généré.
Pour espérer gagner plus il faut "sauter" d'un coup à plus de 2200 € / mois pour retrouver une progression du bénéfice réel. Mais le rapport bénéfice / heures travaillées pourrait être extrêmement faible, et il est légitime de se demander s'il est intéressant de faire ce saut au prix d'une perte de temps libre maximal pour un gain quasi nul.
Il est donc possible que les Français quoique extrêmement désireux de "travailler plus pour gagner plus", se soient rendus compte qu'il n'y a aucune possibilité de le faire, et qu'il vaut mieux dans les conditions proposées travailler beaucoup moins pour optimiser son produit total = bénéfice * temps libre.
Pas cons les Français... Pas de pétrole, mais un cerveau !

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