Dans une conférence de presse donnée lundi, le collectif de l'aide et des soins à domicile retire la sonnette d'alarme. Le groupe demande, entre autres, la levée d'un fonds d'urgence et la publication des rapports sur les financements des services à domicile.
Une demande déjà formulée il y a plus d'un an
En plus du véritable "coup de massue" porté par les dernières réformes, la fédération dénonce, depuis plus d'un an, le système de financement et de tarification des services à la personne, et demande une "refonte globale du système (...), sans attendre le projet de loi de financement de la Sécurité Sociale pour 2012".
Les requêtes des associations
Depuis janvier 2010, le collectif demande la levée d'un fond d'urgence d'une hauteur de 100 millions d'euros. S'ajoute aujourd'hui, la demande de la "publication des rapports (de l'Inspection générale des affaires sociales, l'Inspection générale des finances et l'Inspection générale de l'administration) sur le financement et la tarification des services d'aide à domicile, qui devaient être remis fin septembre au gouvernement". Ces rapports avaient été annoncés suite à la table ronde de décembre 2009 par la direction générale de la cohésion sociale (DGSC). Enfin, la prise en compte des associations dans les prochains débats sur la dépendance est jugée fondamentale.
Les solutions du collectif
Regroupant 17 fédérations et organismes nationaux, tous à buts non lucratifs et agissant dans le secteur, le collectif propose 3 grandes pistes de réflexion :
La prise en charge selon les besoins spécifiques de la personne
En développant des démarches de qualité et en garantissant "l'accès équitable sur l'ensemble du territoire, tout en tenant compte des spécificités de chacun (perte d'autonomie, isolement, situation familiale, géographique)".
La réforme du régime de l'autorisation accordée par le président du Conseil général
En recherchant en permanence "les bons équilibres entre les contraintes financières des conseils généraux et les obligations sociales des structures à l'égard de leur personnel", tout en garantissant "l'accès et la qualité des prestations pour les usagers".
La régulation contractualisée pluriannuelle
Via, par exemple, "la contractualisation budgétaire dans le cadre d'un contrat pluriannuel d'objectifs et de moyens (CPOM)", et "l'inscription dans les contrats les objectifs de professionnalisation et de l'adéquation entre « activité » et moyens en personnel, financement et volume d'activité".
En réponse au contexte actuel, si certaines associations se voient contraintes de mettre la clef sous la porte, d'autres fusionnent ou s'associent. Le secteur est en crise, certes, mais il n'est pas mort, il peut toujours évoluer. A l'image de Carcassonne où la Caisse Nationale de Solidarité pour l'Autonomie (CNSA), a signé une convention avec le conseil général de l'Aude pour "la modernisation et la professionnalisation des services d'aide à domicile".