François Loncle représentait le groupe socialiste de l'Assemblée nationale, hier soir, chez François Fillon. Il a déclaré que « le temps n'était pas à la polémique » ( ce qui peut se comprendre eu égard à la douleur des familles) et qu'il avait eu l'assurance que le gouvernement n'avait pas décidé de changer de stratégie face aux actes terroristes. J'ai évidemment confiance en François Loncle et j'imagine qu'il a posé les bonnes questions au Premier ministre. Mais j'ai beaucoup moins confiance dans ce gouvernement et notamment dans le président de la République qui a déjà dû faire avec la mort de M. Germaneau et devra également composer avec le décès des deux jeunes Français.
La France a-t-elle tout fait pour empêcher la dramatique conclusion de l'intervention de ses commandos en territoire malien ? Les responsables des unités militaires stationnées dans cette région du monde connue pour son instabilité et son insécurité ont-ils apprécié au plus juste les risques que couraient les otages ? Je suis d'accord avec Cécile Duflot : une enquête indépendante et impartiale doit faire savoir aux citoyens que nous sommes pourquoi et comment Antoine de Léocour qui vivait depuis deux ans en Afrique où il était employé par une organisation non gouvernementale française, et Vincent Delory, son ami d'enfance, ingénieur de profession, venu pour être témoin à son mariage, ont trouvé la mort dans cette région d'Afrique ?
Je continue de m'interroger sur la précipitation des uns et des autres (Alain Juppé, François Hollande…) à donner des explications confuses alors que les corps des deux jeunes gens n'ont pas encore été remis à leurs familles.