Magazine Politique
Jean Jack Queyranne prend ses distances publiques avec le projet Annecy 2018 dans des conditions qui amènent des questions de fond.
La France est malade de son organisation territoriale jamais sérieusement actualisée.
Les difficultés de la candidature d'Annecy 2018 en sont une triste illustration.
Il y a aujourd'hui deux pouvoirs et deux seuls : le pouvoir national exercé par le Président de la République et le pouvoir du quotidien exercé par le Maire. La Région et le Département n'ont pas trouvé de places en dehors d'une logique de mutuelles financières.
Les Départements sont souvent trop petits et sans cohérence territoriale moderne.
Les Régions, à quelques rares exceptions, n'ont pas de véritable entité territoriale.
En Rhône-Alpes, l'Ain travaille désormais avec Genève. Les 2 Savoies forment une mini-Région. Lyon et St Etienne se préparent à être la grande métropole régionale de demain.
Les exemples de "déchirures" se multiplient.
C'est une fin de cycle pour les entités décentralisées en dehors des grandes Villes.
Que Jean Jack Queyranne puisse se démarquer ainsi d'un projet de cette importance pour une Région est la preuve d'une crise institutionnelle grave.