Assassin’s Creed Brotherhood

Publié le 11 janvier 2011 par Gameinvaders

Depuis le 18 novembre, on peut trouver un peu partout un 3ème Opus d’Assassin’s Creed. C’est vrai que lorsque la sortie de ce jeu a été annoncée, il y a eu un vent de panique chez les fans. Seulement un an après Assassin’s Creed 2, tout le monde voyait en Assassin’s Creed Brotherhood un épisode purement marketing, un épisode pour faire plus de fric. Ou encore un jeu qui avait finalement plus l’air d’un DLC qu’un épisode à part entière. Seulement voilà, l’habit ne fait pas le moine et Ezio sait se déguiser.

Rome, plus vraie que nature !

Assassin’s Creed : Brotherhood (ACB) vous replonge dans l’histoire, là ou Assassin’s Creed 2 vous avait laissé. Fatigué de vos récents exploits et en possession d’une puissante relique, vous retournez dans la Villa familiale à Montereggioni. Mais très vite les ennuis commencent et la villa sera assaillie par la puissante famille Borgia. Cette même famille liée au Pape qui a tant fait polémique dans Assassin’s Creed 2.  L’issue de cette bataille ne sera pas en votre faveur, et elle vous obligera à aller affronter les Borgia sur leurs territoires à Rome. Mais le meilleur moyen de les détruire n’est pas de les attaquer directement mais plutôt de les affaiblir, de réduire leur emprise sur Rome en retournant toute la cité contre eux. Mais seul, vous n’y arriverez pas. Alors redonnez vie aux Assassins, renforcez le clan, et surtout recrutez de nouveaux apprentis. Entraînez-les pour en faire des Assassins  assez fort pour vous aider à éliminer vos cibles. Pour dire vrai, les différents scénarii offert par la série ne m’ont jamais vraiment passionnés et encore une fois je ne suis pas devenu fou autour de cette histoire. Même si on apprécie encore une fois cette façon de lier le fictif de cet aventure aux évènements de notre histoire, les évènements présentés ne pousseront pas le joueur à continuer la partie. Au niveau des graphismes, il n’y a pas eu de gros changements mais cette fois, avec la ville de Rome on reconnait plus facilement certains lieux. Par exemple, on appréciera se balader dans un Colisée plus vrai que nature. On ira même, en tant que généreux mécène, restaurer certains monuments, vestige de l’empire Romain. En plus de la restauration, vous pourrez mettre en place de nouvelles boutiques, ce qui permettra de gagner plus de florins (la monnaie italienne), puisque l’on retrouve le système monétaire d’Assassin’s Creed II et la customisation de Rome à l’image de ce que vous faisiez dans Montereggioni. Par contre pour pouvoir développer l’économie d’un quartier vous devrez supprimer l’influence des Borgia sur la zone. Pour cela il n’y a pas 36 moyens, vous devrez éliminer le capitaine de la garde et détruire la tour de Guet des Borgia de la même zone.

Des combat encore trop lents !

En fait, au niveau du Gameplay il n’y a pas eu beaucoup de changements; vous retrouvez bien notre ami Ezio avec ses différentes capacités, ses doubles lames, sa lame empoisonnée, son pistolet, ses fumigènes et ses couteaux. Ce qu’il y a de nouveau ? Et bien, dans cet opus vous pourrez utiliser une arbalète qui selon moi n’apporte rien de plus que le pistolet. On retrouve une vraie nouveauté dans les combats, épée à la main, vous pourrez passer d’un ennemi à l’autre en les éliminant rapidement. Le challenge se trouvant essentiellement dans le timing de votre action. Là non plus, ces nouveaux éléments n’apportent rien de vraiment nouveau au système de combat, encore trop mou, et encore trop facile. Cette trop grande facilité est d’ailleurs l’un des gros points faibles du jeu. Pas une seule seconde on ne se sent en difficulté, qu’il y ait  1, 5 ou 15 ennemis armés jusqu’aux dents, ce ne sera jamais bien difficile d’en venir à bout. Et ce n’est pas l’apparition de vos recrues qui changera la donne. Au contraire, elle rendra votre tâche encore plus facile. Cependant, l’utilisation de ces troupes aura l’avantage d’une mise en scène très réussie. D’ailleurs il est fortement recommandé d’entraîner vos apprentis. Pour cela plusieurs systèmes s’offre à vous : le premier sera tout simplement de faire appel à eux en sélectionnant des ennemis et en appuyant sur la touche désignée. Ils apparaîtront alors comme par magie pour se débarrasser des gêneurs. Sinon dans chaque guilde des assassins, vous pourrez envoyer vos troupes pour des missions dans d’autres cités d’Europe et ainsi augmenter leurs points d’expériences et, à chaque niveau gagné, leur offrir un équipement plus sérieux. Enfin, vous pourrez entraîner vos troupes et faire encore pleins d’autre choses via le jeu Facebook, Assassin’s Creed : Project legacy. Ce mini-jeu disponible sur le réseau social vous permettra de débloquer des éléments dans ACB mais aussi de gagner des points Uplay qui vous permettront de vous offrir des bonus et des DLC pour vos jeux Ubisoft. Basé sur un système de micro-tasking à l’image d’un Restaurant City, Project Legacy est un jeu très réussis qui vous rendra vite accroc et qui prolongera de façon assez sympathique l’expérience Assassin’s Creed.

Un multi très réussi !

D’ailleurs pour le mini-jeu comme pour ACB le gros point fort se trouve dans le reward constant. Peu importe ce que vous faites, si vous préférez continuer les missions principales ou au contraire vous baladez de toits en toits pour vous débarrassez des gardes : vous trouverez toujours une récompense à la clef ou des objectifs à vous fixer. Car ce qui est sûr c’est qu’ avec ACB, bien qu’il soit facile, vous ne vous ennuierez pas. La taille de la ville à elle seule poussera le joueur accroc à l’exploration à des heures et des heures de jeu, surtout que les graphismes nous offrent encore une fois une expérience visuelle à couper le souffle. En fait, la richesse du jeu fait que peu importe votre profil de joueur, vous trouverez toujours une tache qui vous plaira dans ACB. Et c’est aussi valable pour les joueurs plus attirés par le jeu en multijoueur puisque ce 3ème opus offre un vrai mode Multi. Et croyez-moi ou non, j’étais sceptique, mais je suis vite revenu sur mes paroles.  Reprenant l’ambiance très réussie du solo, parcourez les trois modes de jeu pour l’instant disponible. Le plus joué et le plus connu est le mode Traque qui vous invite dans des parties de 6 à 8 joueurs afin de devenir un Assassin mais aussi une cible puisque vous avez pour mission d’éliminer une cible tout en sachant que vous êtes la cible d’un ou plusieurs assassins. Pour trouver votre proie vous pourrez utiliser la boussole située en bas de l’écran. Mais attention car de nombreux PNJ viennent créer une véritable foule autour de vos cibles et beaucoup d’entre eux sont de véritables sosies. Le meilleur moyen sera donc d’analyser le comportement de la foule afin de repérer qui est votre cible. Une fois repéré à vous d’être inventif car plus votre assassinat sera spectaculaire, plus il vous rapportera des points pour faire évoluer votre skill et débloquer divers  features comme des personnages (voleuse, rodeur, etc…), des modes de jeu (Alliance et Traque avancé), ou encore des capacités (vitesse, déguisement, fumigène, pistolet, etc…). Les autres modes eux, reprendront le même système mais vous obligera à jouer en équipe pour faire un maximum de points.

Donc pour conclure, Assassin’s Creed Brotherhood n’est pas qu’un DLC, mais bel et bien un opus qui mérite le respect. Puisque même si dans le fond il n’apporte pas beaucoup de nouveautés, tout est très bien fait. Le jeu est très beau, fun, et on ne s’ennuie pas une seconde. On regrettera que le scénario et surtout la fin n’est pas été mieux travaillée mais on apprécie de pouvoir nous replonger dans l’univers d’Ezio. Dans tous les cas, Brotherhood vous apportera une douzaine d’heures de jeu vraiment réussies (comptez une vingtaine d’heures si vous faites toutes les quêtes annexes).

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