Le moins qu'on puisse dire, c'est que depuis que j'ai décidé de boycotter les moments conviviaux dans cette boîte, on n'a jamais autant remarqué que j'existais...
Non, vous ne me verrez plus au buffet de Noël, ni à la galette, ni au pot de fin d'année.
Non, vous ne saurez pas combien de verres j'ai descendu en une heure. Ni si j'ai repris du foie gras ou si j'ai piqué le saumon fumé de Monique.
Non, vous ne pourrez plus médire sur mon compte, sur mon poste, sur mes rondeurs, sur mes relations amicales, sur le nombre de cigarettes que je fume par jour.
Non, je ne fais plus partie de votre "grande famille", qui se "serre les coudes dans les moments difficiles" tout en manipulant, en calomniant.
Non, je ne souhaite plus partager un moment convivial plein d'hypocrisie, de velléités, de sourires fielleux.
Je fais mon travail, je suis polie avec tout le monde. Je souris aux personnes que je crois sincères. Les autres, les toxiques, continueront d'aller "à la galette" et trouveront bien une nouvelle cible pour planter leurs fléchettes pleines de venin.