Qu’est-ce qui m’a pris de lire ce texte au saut du lit ? Avec Poe, je ne pouvais quand même pas m’attendre à une roucoulade!Rien de mignon avec lui! Rien de joli! Impossible! Nous sommes dans le roman noir, bien que ce soit une nouvelle.Ici on frôle le mal absolu, l’effroi, le dégoût. Le diable ricane! Il se tient en embuscade, à chaque coin de page ! Le narrateur aime son chat : il est bon!Bientôt il sombre dans l’alcoolisme : il devient mauvais et éborgne son animal qui survit.Plein de remords et de culpabilité, la haine en lui s’accroît : il pend son chat à une branche d’arbre.Ici commence la vengeance du chat : la maison du maître est incendiée et détruite de fond en comble La vie reprend ailleurs et l’ivrogne s’éprend d’un nouveau chat dans un bouge quelconque. Celui-ci le suit partout mais une tache blanche sur sa poitrine prend bientôt la forme d’un gibet. Nouvelle bouffée de haine chez l’homme. Un soir, dans sa cave, en voulant tuer le chat, c’est sur sa femme que sa hache s’abat. Il enferme le corps dans le mur.Là s’arrête mon résumé ; la suite vaut son pesant d’or!Qui croyez-vous qui sera le plus fort du chat noir et de son mauvais maître? Facile à deviner! Bien fait!Chat, le chat noir, Poe, traduit par Baudelaire, Illustration du chat noir par AubreyBeardsley (1894–1895), Entre dans le challenge Librio de Cynthia