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Bis repetita
Ce qui est embêtant avec plan c’est que personne n’y croit vraiment : ni les bailleurs sociaux, ni les élus locaux, encore moins les habitants qui se sentent eux stigmatisés. Alors bien sûr, tout le monde se dit qu’un peu d’argent ça fera pas de mal mais c’est malheureusement l’écueil sur lequel la politique de la ville s’est souvent empalée : saupoudrer des crédits pour un bilan famélique. En termes d’effet de levier, on pourrait trouver mieux pour de l’argent public.
D’ailleurs, le Conseil Economique et Social vient de rédiger, à la demande de François Fillon, un rapport intitulé « Réunifier et réconcilier la ville ». Sous couvert d’anonymat, l’un de ses membres ironise en indiquant que, « pour en arriver là, il suffisait d’aller chercher l’un des multiples rapports déjà rédigés par le CES, d’en changer le nom du rapporteur, d’actualiser les chiffres et on serait arrivés au même résultat ». Pas très optimiste et surtout, cela montre qu’on tourne en rond sur cette question des banlieues.
De l’explosif à Bercy
Ensuite, Bercy. Impossible en France pour les politiques de prendre des décisions si le Ministère des Finances n’est pas d’accord. Cela peut paraître à première vue normal, dans un souçi de saine gestion des comptes publics, sauf que nos comptes publics ne sont pas bons – donc mal gérés – et qu’il est anormal que le mastodonte soit dirigé autant par les politiques que par les fonctionnaires. Ces derniers, à vocation « exécutante » sont devenus progressivement « décisionnaires ». Il faut dynamiter ce mode de fonctionnement pour permettre aux élus d’être seuls décisionnaires. Ce sont eux qui devront rendre des comptes à la Nation, pas les hauts fonctionnaires.
Scepticisme
Alors on souhaite quand même bonne chance à Fadela Amara, car le sujet le mérite, sans grande conviction toutefois…
François