" Alors elle m'emboîte le geste et, dans un silence recueilli, toutes deux nous dégustons un Caprice.
C'est délicieux.
Première couche, première faveur. Je savoure l'arôme d'une promesse, la saveur d'un trouble, un arrière-goût de déjà-vu.
Le vertige d'une lumière qui se fait.
A vrai dire, je ne comprends pas tout de suite ce qui se passe. Tandis que les couches s'évanouissent les unes après les autres et laissent deviner le coeur de la praline, une ardeur inconnue se révèle. Instinctivement, je prends conscience qu'il se passe quelque chose d'important. Je dis ça après-coup, en analysant mes perceptions du moment, mais sur l'instant il n'y a aucune réflexion, tout se passe dans le ressenti, la sensation et jusqu'à la surprise"
La brûlure du chocolat, Barbara Abel, roman, éd. Fleuve noir, oct.2010, 222 pp, 18,9 €