Un concours cinématographique offrant 10.000 dollars au vainqueur proposait à des cinéastes d’imaginer l’avenir de Jérusalem. Dans la plupart des scénarios le futur de la ville sainte n’est pas réjouissant, mais certains tentent d’apporter une nouvelle vision et avec celle-ci une lueur d’espoir.
Pour le jeune étudiant en cinéma David Gidali, lauréat du concours Jérusalem, en 2111 la ville sera envahie par des extra-terrestres et tous s’uniront pour les combattre. Dans son film de deux minutes intitulé Secular Quarter des familles juives religieuses et non-religieuses prennent les armes pour défendre leurs maisons et leur voisinage contre des OVNIS.
« J’ai voulu terminer sur une note optimiste afin de proposer aux gens une nouvelle façon de penser et pour les amener à se questionner. Je voudrais qu’ils se disent ‘Attendez une minute, faut-il vraiment attendre que des extra-terrestres arrivent pour prendre les choses en main et lever les barrières ou pouvons-nous faire quelque chose dès à présent?’ « , a déclaré M. Gidali lors de la cérémonie de remise du prix vendredi 7 janvier 2011.
Secular Quarter et deux autres court-métrages ont été choisis parmi plus d’une dizaines d’autres déjà pré-sélectionnés. Le jury comprenait des légendes vivantes du cinéma telles que le producteur d’Avatar John Landau, le réalisateur allemand Wim Wenders et les animateurs d’Astérix, Paul et Gaetan Brizzi.
Daniel Wiernik, l’un des organisateurs de Jérusalem 2111 espère que l’initiative attirera l’attention du monde et d’Hollywood sur le problème de Jérusalem. Pour certains cependant, la ville sainte ne doit pas être traitée à la légère et les scénarios présentés sont parfois inacceptables.
Ainsi l’un d’eux présente une explosion nucléaire dans la ville sainte qui engendre ensuite une véritabe division du monde. Un autre imagine la ville entièrement musulmane, tandis qu’un troisième met en avant une caricature de dessin animé du Christ alors que Juifs et Arabes triomphent ensemble des extra-terrestres.
Mais pour Daniel Wiernik tout cela fait précisément partie du but et de l’intérêt de la science-fiction. « C’est le devoir de la science-fiction de critiquer le monde afin de contribuer à son amélioration.
Et combien de fois avons-nous vu New-York détruite par des catastrophes, des attaques d’extra-terrestres ou encore Godzilla? D’ailleurs, à notre grande surprise, certains participants ont été particulièrement optimistes », a-t-il affirmé. Pour le producteur d’Avatar, « Jérusalem 2111 » était surtout le moyen d’anticiper le futur, et pour lui la ville sainte est « en arrière-plan » de ce futur.