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Deuxième couche : une vie de merde pour Stéphane Hessel

Publié le 10 janvier 2011 par Collectifnrv

Or donc,
Nef et quelques NRV ont eu la gentillesse de me prévenir que la mystification de poujadasse avait elle-même été reprise par un de ses collègues du service public de l'audiovisuel : « FOG » ( le bien nommé).
Comme je ne regarde plus la télé depuis plusieurs décennies je n'avais aucune idée de ce dont il s'agissait . Le podcast vidéo permettant de reluquer pronto les archives immédiates de ces âneries, je m'y suis collé . Instruit par mes « indicateurs » que la librairie avait une fois encore les honneurs du « petit écran » , j'ai découvert que cette fois il ne s'agissait plus d'un vulgaire « 20 H » à l'usage du spectateur moyen, mal dégrossi et au temps de cerveau peu disponible .
Non le truc que j'ai vu semble plutôt destiné au spectateur d'élite, exigeant, motivé, sensible aux jugements nuancés, aux analyses expertes et autres fines subtilités de « commentateurs » avertis de la chose culturelle et littéraire. Le genre qui permet d'aller « au fond des choses » et de porter un regard « informé » et « branché » , avec un « plateau » composé d'un harmonieux mélange de chroniqueurs attitrés et invités « de marque » ( politiciens, écrivains , « intellectuels » , journalistes, et « bouffon » de service ).
Ça s'appelle : « Semaine critique ! » et c'est supposé « consacré aux débats d'idées et à l'actualité culturelle »
Bref « divertir et cultiver » ( voire même , peut-être ... « penser » ) sur « fond» d'actualité culturelle.
Autrement dit, après la première couche  poujadasse , vite faite , grossière , hâtivement torchée pour le vulgaire, le spectacle n'en a pas forcément fini avec le réel un peu rétif à son opération de réduction/occultation. Il faut parfois ajouter une deuxième couche, plus ripolinée , pour « spectateurs exigeants » ( genre lecteurs occasionnels de Libé, télérama , le Monde ou Le Figaro ) .
Et c'est ce genre de guignolade qui semble aujourd'hui formatée pour assurer cette fonction.
Cirage de pompes , auto-congratulations réciproques, piques mouchetées et connivence de bon ton , propos fait de clichés , âneries pédantes et sarcasmes mondains, sur un  ton alternant fausse simplicité , véritable cuistrerie et impertinence convenue, le tout ponctué d'applaudissements « spontanés » attestant la « participation du public » .

Je n'ai pas le projet de passer encore beaucoup de temps à commenter les commentateurs du livre de Stéphane Hessel, mais c'est quand même un peu difficile de laisser passer ça ( je ne vous ai gardé que « le meilleur » ) :

Liasser passer ça, sans réagir, un peu plus que le « plateau » de fruits de m... qui entoure la sémillante Elisabeth Levy .
« Mais quand même résister contre les nazis, c'est bien non ? » fait notre brouillard à tignasse brushée , en guise de contradiction ! à se demander si lui même en est très convaincu .
Je précise (pour « contextualiser » ) que la séquence sur Hessel était précédée par un autre épisode sans doute considéré comme majeur par nos brillants "débateurs d'idées", et autres analystes de la substantifique moelle de l'actualité culturelle : l'annonce de la sortie, dans quelques mois d'un film de fiction sur la campagne électorale de Sarkozy.
Donc selon ces messieurs-dames, un « phénomène » qui pour totalement virtuel qu'il soit semble analogue et parfaitement commensurable à celui du succès du livre d'Hessel...
De la même manière sans doute que, aux yeux de cette clique, le dépit haineux et inepte d'Elisabeth Levy relève du « bris de tabou », ou de la « salutaire provocation » et autre « bonne question » , sur quoi ils ont tous évidemment un « avis autorisé » interchangeable et spontané.


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