Même s’il ne neige plus, la saisons de japanime qui commence en janvier au Japon est bel et bien celle d’hiver. Voici, comme d’habitude, ce qui me motive en théorie, et ce dont vous entendrez sûrement reparler un peu plus tard.
Faut-il regarder cette série quand on n’y connaît rien en magical girls ? Ou faut-il la mettre de côté et s’envoyer quelques classiques ? La question se posait jusqu’à l’apparition d‘Aoki Ume au chara design, et ne se posait de toute façon plus après le premier épisode, diffusé le 6. Car en plus du dessin que j’adore, je retrouve encore une fois la patte Shaft qui m’avait plu dans Hidamari Sketch : hyper géométrique et minimaliste, pleine de signalétiques diverses et d’effets visuels. A ce titre, l’introduction est d’ailleurs aussi prenante qu’impressionnante, et elle m’a en partie rappelé un ou deux clips d’Hatsune Miku pour son côté « futuriste froid ». J’ai également beaucoup aimé les effets de couleurs chaudes qui apparaissaient ici et là, mélange de jaune/orange/rose qui illuminent l’écran de fort belle manière. Bref, mes yeux adorent, mais qu’est-ce que ça raconte ?
Et bien, c’est l’histoire de Madoka qui, un jour, va devenir une magical girl. Après avoir fait un étrange rêve, elle fait brièvement la connaissance de la nouvelle élève de sa classe, Homura. Celle-ci est très froide et surdouée : elle réussit tout. Elle se crée tout de suite un fanclub féminin, mais elle n’est intéressée que par Madoka, qui se demande ce qu’elle lui veut… Mais elle a une sensation étrange : l’impression que c’est elle qu’elle a vue dans son rêve, l’autre nuit… Rêve prémonitoire, donc, et rencontre surnaturelle lors d’un jour de classe comme les autres. La vie quotidienne qui bascule en une minute. Côté staff, en plus du réalisateur Shinbo et de l’illustratice Aoki, on trouve Gen Urobuchi au scénario, l’auteur du visual novel Saya no Uta chez Nitro+. Voilà qui est très très intéressant : une histoire sombre se cacherait-elle derrière les jolis rubans de Madoka ? Quant à la musique, c’est Yuki Kajiura qui s’y colle, elle en profite d’ailleurs pour placer une chanson de Kalafina en générique de fin. Et l’opening est signé ClariS.
Bref, je suis optimiste pour cette série, espérons simplement que Shinbo ne va pas se contenter de reproduire ce qu’il colle déjà sur toutes les séries Shaft. A force, certains pourraient se lasser, si ce n’est pas déjà le cas…
Le trip loli victorienne de Bones : forcément, je jette un oeil. Adaptation de light-novels, Gosick s’installe tout près de nous, dans un pays européen imaginaire coincé entre la Suisse, la France et l’Italie. Le jeune Kazuya y est envoyé pour intégrer une école d’aristocrate. Très vite, il va rencontrer un peu par hasard une camarade de classe étrange, Victorica, munie d’une pipe à la Sherlock Holmes. Normal : elle aime résoudre les affaires mystérieuses. Et quand Kazuya va se retrouver dans le pétrin, elle l’aidera à s’en sortir…
Voilà en tous cas ce qu’annonce le pitch, car le premier épisode ne l’a pas encore présenté. Et pourtant, ça va vite : dès l’ouverture, une première affaire est à résoudre. Et ceci avec l’aide d’un inspecteur fantaisiste coiffé à la Shiki, Grevil de Blois. J’avoue que je ne m’attendais pas à trouver des situations et des personnages décalés. Les artworks d’Hinata Takeda m’ont eu : avec leurs visages sérieux et tristes, les personnages m’ont fait imaginer un anime classe et distingué. J’espère que le ton ne sera pas un problème pour moi comme avec Occult Academy. Ce serait dommage, car pour une fois, nous avons une série de 24 épisodes, qui pourra se développer… Si tout va bien.
Côté staff, Hitoshi Nanba (Heroman) se charge de la réalisation, et Mari Okada (Toradora, Canaan, et Fractale, voir plus loin) de la structure scénaristique. C’est à Kotaro Nakagawa (Planètes, Cross Game) que revient la responsabilité de donner du cachet à l’ambiance musicale. A propos de musique, le générique de début est visuellement superbe et s’inspire des affiches qui fleurissaient en France pendant les années folles (1920/30). La musique est signée risa.
Le projet le plus intriguant de cet hiver. Pas encore diffusé, Fractale est une collaboration entre le réalisateur Yutaka Yamamoto, la scénariste Mari Okada et le philosophe Hiroki Azuma. Ex de Kyoto Animation, le premier a participé à Haruhi, avant de réaliser Lucky Star… pour quatre épisodes. Remplacé par le studio, il part fonder le sien (Ordet), y réalise Kannagi avec A1-Pictures, puis supervise Black Rock Shooter. Désormais, Yamamoto semble vouloir s’éloigner de son passé moe pour ouvrir ses créations à l’international. Des déclarations engageantes qui font peser de lourdes attentes sur ses épaules. J’ai parlé de la deuxième plus haut, passons donc à Azuma : les français le connaissent comme l’auteur de Génération Otaku : Les enfants de la post-modernité, aux éditions Hachette Littératures. Certainement le premier livre traduit en langue française sur le sujet. Une nouvelle surprenante de la part d’un chercheur qui a analysé une industrie à laquelle il participe désormais…
Le pitch de Fractale est, encore à ce jour, assez mystérieux : sur une île, le système Fractale est sur le point de s’effondrer. Non, ne cherchez pas, on ne sait pas ce que c’est ! Pendant ce temps, le jeune Clain, 14 ans, découvre un jour une fille blessée du nom de Phryné qui s’évapore en ne laissant qu’un pendentif. Il part à sa recherche aidé d’une certaine Nessa (10 ans), et découvre les secrets du système Fractale… Que peut-être cet étrange système Fractale ? A t’il réellement un rapport avec les fractales, concrètement ou métaphoriquement ? Et à quel genre de monde allons-nous avoir droit ? Au vu du trailer lié plus haut, un univers mêlant nature, technologie et magie semble au menu. Rendez-vous jeudi prochain pour le premier épisode…
Nouvelle adaptation d’un manga de Takako Shimura, après Aoi Hana en été 2009. Publié en manga sous le nom de Fleurs Bleues, Aoi Hana était une histoire d’amours lesbiens douce et sensible, qui m’a laissé un bon souvenir. Cette fois, Shimura continue plus profondément d’explorer les sexualités alternatives, en mettant en scène une fille et un garçon qui se voient chacun dans l’autre sexe. Une question délicate qui sera sans aucun doute source de conflit et d’incompréhension.
Chapeautée par AIC, la série est réalisée par Ei Aoki (Ga-Rei Zero, The Garden of Sinners), et, croyez-le ou non, on retrouve ENCORE Mari Okada au scénario. Espérons qu’elle sera sérieuse, car la saison dépend d’elle. Le visuel et l’animation promettent beaucoup, ce côté très vivant doublé à un léger effet d’aquarelle rend le tout superbe (bien qu’un peu exagéré par moments). Le premier épisode sera diffusé jeudi prochain.
A chaque saison ses gros seins : après Highschool of the dead et Asobi ni iku yo, place à Freezing qui adapte le manga de Dal-Young Lim. Au menu : des donzelles en bonne santé chargées de combattre des créatures extraterrestres à l’allure de robots géants, les Nova. Si le potentiel divertissant du titre ne fait aucun doute, les bases scénaristiques du premier épisode ont été amenées n’importe comment ; espérons que la suite sera plus claire, pour qu’on puisse comprendre quelque chose entre deux salades de vêtements. Quant à Yumekui Merry, ça s’annonce comme la série choupi de l’hiver, dans laquelle un jeune garçon rêve toutes les nuits qu’un gang de chat veut l’attaquer. Il rencontre alors Merry, une jeune fille aux cheveux violets, perdue dans le même monde parallèle que lui…
Voillà pour cet hiver. La quantité de séries courtes est une nouvelle fois écrasante, mais partant du fait que mes séries préférées n’en font pas plus, je pars sans a-priori. Notons que deux séries devraient être simulcastées en France : Fractale sur Wakanim et Beelzebub sur KZPlay, dont je n’ai pas parlé ici. N’hésitez pas à venir commenter les séries dans les commentaires, et pour finir, je vous souhaite de bons visionnages. (sources : Kyouray et AnimeWatcher sur Mata-Web, Anime News Network)