Finance - Ballet de rumeurs sur le Portugal

Publié le 10 janvier 2011 par Apprendrelabourse.org

Nouveau réveil difficile pour les places boursières européennes et les valeurs bancaires en ce début de semaine. L'hebdomadaire allemand Der Spiegel a indiqué dans sa dernière édition que « l'Allemagne et la France veulent pousser le Portugal à demander un sauvetage auprès de l'Union Européenne pour stopper la contagion de la crise de la dette à des pays comme l'Espagne ou la Belgique, selon des informations internes et provenant de Reuters »  

→ Derrière les démentis habituels, quel est le verdict du marché ? 

La mesure clef, c'est à dire le différentiel (ou spread) de taux d'intérêt entre l'Allemagne et le Portugal sur les obligations à long terme, s'installe en zone sensible au-dessus de la barre des 3 % et connaît une nouvelle flambée. Au-dessus du précédent pic, le risque d'une poursuite sur 6 % est très élevée avec donc une arrivée aux alentours de ce dernier seuil sur une zone de danger identique à celle de la Grèce et de l'Irlande.

→ La particularité portugaise à la différence de la Grèce et du Portugal dont les échéances étaient un peu mieux réparties réside dans l'importance des refinancements à venir cette année (situation identique en Espagne et en Italie)

 

Un grand nombre d'obligations arrivent en effet à échéance en 2011 et sont concentrées surtout au 1er semestre suivant l'histogramme ci-dessous.

 

→ Les montants portugais restent néanmoins assez faibles, les sollicitations du marché se faisant pour des montant unitaires d'émissions qui sont compris entre 500 millions et 1,5 milliards €.

Des émissions d'obligations à 5 et 10 ans après-demain pour une valeur totale de 1,250 Mds € seront le principal test sur les marchés obligataires pour le pays.

En terme de contagion, le risque principal reste bien sûr centré dès à présent sur la bourse espagnole comme maintes fois souligné avec une pression qui redevient très forte sur l'IBEX35 de retour sur son support à 9457 points.

 

Le CAC 40 perd 1,64 % à 3802,03 points dans une configuration dégradée avec l'ouverture d'un gap baissier à l'ouverture.