Nouveau réveil difficile pour les places boursières européennes et les valeurs bancaires en ce début de semaine. L'hebdomadaire allemand Der Spiegel a indiqué dans sa dernière édition que « l'Allemagne et la France veulent pousser le Portugal à demander un sauvetage auprès de l'Union Européenne pour stopper la contagion de la crise de la dette à des pays comme l'Espagne ou la Belgique, selon des informations internes et provenant de Reuters »
→ Derrière les démentis habituels, quel est le verdict du marché ?
La mesure clef, c'est à dire le différentiel (ou spread) de taux d'intérêt entre l'Allemagne et le Portugal sur les obligations à long terme, s'installe en zone sensible au-dessus de la barre des 3 % et connaît une nouvelle flambée. Au-dessus du précédent pic, le risque d'une poursuite sur 6 % est très élevée avec donc une arrivée aux alentours de ce dernier seuil sur une zone de danger identique à celle de la Grèce et de l'Irlande.
→ La particularité portugaise à la différence de la Grèce et du Portugal dont les échéances étaient un peu mieux réparties réside dans l'importance des refinancements à venir cette année (situation identique en Espagne et en Italie)
Un grand nombre d'obligations arrivent en effet à échéance en 2011 et sont concentrées surtout au 1er semestre suivant l'histogramme ci-dessous.
→ Les montants portugais restent néanmoins assez faibles, les sollicitations du marché se faisant pour des montant unitaires d'émissions qui sont compris entre 500 millions et 1,5 milliards €.
Des émissions d'obligations à 5 et 10 ans après-demain pour une valeur totale de 1,250 Mds € seront le principal test sur les marchés obligataires pour le pays.
En terme de contagion, le risque principal reste bien sûr centré dès à présent sur la bourse espagnole comme maintes fois souligné avec une pression qui redevient très forte sur l'IBEX35 de retour sur son support à 9457 points.
Le CAC 40 perd 1,64 % à 3802,03 points dans une configuration dégradée avec l'ouverture d'un gap baissier à l'ouverture.