Le narrateur n'a pas de nom mais fait souvent mention d'un certain Tyler. Tyler dit cela, Tyler fait cela. Le narrateur vient de perdre son appartement : en rentrant de voyage, il a découvert qu'il avait sauté. Le narrateur s'installe chez Tyler et découvre un club étrange, où se battent des hommes. Le Fight Club.
La règle numéro un du Fight Club, c'est de ne pas parler du Fight Club. La règle numéro deux du Fight Club, c'est de ne pas parler du Fight Club.
Et finalement, qu'est-ce que ça donne? En ce qui me concerne, une déception. Je déconseille vivement de lire ce livre si vous avez vu le film. Cela gâche évidement la surprise, et du coup, on ne prend aucun plaisir à la lecture, d'autant plus que le style est hasardeux, d'une oralité presque dérangeante, un peu cru. Les personnages sont très glauques et l'intrigue devient rapidement très embrouillée, ou peut-être est-ce parce qu'on se rend compte que l'on lit en diagonale car l'on s'ennuie. C'est rare que je dise qu'un film est meilleur que le livre qui le précède. Fight Club est donc une exception. Il est court, se lit très rapidement, mais sans plaisir. Le narrateur n'a pas d'identité propre, l'on ne s'identifie pas à lui. Mais au moins, j'ai appris comment l'on fait du savon.
Qu'est-ce qui fait donc que le film plaise autant? Eh bien, en premier lieu, l'on peut louer le jeu exemplaire d'Edward Norton, excellent dans le rôle du narrateur. On peut tout aussi bien applaudir la performance de Brad Pitt. Peut-être est-ce dû aux subtiles touches sensées nous aiguiller vers la révélation finale. A vous de me dire !