Un dimanche après-midi de janvier au coloré El Metteko, boulevard Anspach, on annonce
The Domino's à 17h.
T'as pas encore passé le portail d'entrée que le playboy de Molenbeek, RickyBilly, après t'avoir souhaité un heureux 2011, qui ne pouvait plus mal démarrer, s'attaque à tes pauvres conduits
auditifs en les abreuvant de ses projets musicaux: Los Criminales, The Starlight Drunkards from Katmandu, Jack und Das Vampyr aus Neuenkirchen et j'en oublie 46 autres.
Wat drink je, peï?
Même ce
vieux truc ne le calme pas!
On salue Marco Alvarez, le drummer, au poste depuis 16h30' comme il se doit.
Lenn Dauphin, sobre il faut le dire, rapplique avec sa contrebasse- le fringant, Renaud et son violon le suit de près - le nouveau guitariste,
le fantastique Dominique Piérard (Tinto Rojo, un intérim chez Waso Quartet, sideman chez Fapy Lafertin...), était déjà présent depuis un bon moment.
Toutes les pièces sont en place à l'heure du coup d'envoi, sauf la star: Patrick Ouchène!
Une demi-heure t'attente, 'Anne, ma soeur Anne, ne vois-tu rien venir?'
Nada!
Le public s'impatiente, un Leffe addict, imbibé jusqu'au trognon, cherche le grabuge et sans l'arrivée du buitenwipper eût fait esclandre.
A 17 h50' les Domino's décident de jouer sans le chef fantôme.
Oui, mais quoi, Dominique a rejoint le combo il y a 3/ 4 mois, ils n'ont guère répété ensemble et si Marco chante, les copains ne connaissent pas son répertoire.
Après palabres on se décide pour un cocktail de jazz manouche, de swing, western swing aux couleurs Hot Club de France.
Django Reinhardt et Stéphane Grappelli à l'honneur.
'Minor Swing', 'Shine' et autres classiques du genre, joués avec brio, défilent!
Tu admires le travail sobre de la rythmique, les envolées allègres du violon, les arpèges tout en finesse du guitariste mais tu sens leur désarroi et tu peux lire l'ire au fond de leurs
prunelles.
18h25': Y a-t-il un chanteur dans l'assistance?
Aucune réaction, on poursuit le voyage gadjo instrumental.
Encore une ou deux plages et on s'accorde une pause, en espérant que le rigolo se pointe.
Où il y a de l'Ouchène, il n'y a pas de plaisir... Ce cinéma commence à bien faire, le bellâtre étant coutumier du fait.
Mépris du public et des collègues musiciens, faudra nous expliquer comment ces braves gars acceptent encore d'accompagner le gugusse.
On
fait appel à Child Focus pour retrouver l'énergumène, mais tu estimes qu'il y a des limites à la connerie.
Salut en de kost.
Et qui croises-tu en sortant de chez le copain de Moustaki? ( à 18h40')
En plein dans le mille, Emile, ze Copycat!
Désolé, les gars je reviens de Paris.
On n'en a rien à cirer que t'étais sur les bords de la Seine ou à Tombouctou, voire à Dikkebus, près de deux heures de retard c'est inexcusable, mariole!