Philipp Bagus, professeur associé à l'Université Rey Juan Carlos à Madrid et auteur de T he Tragedy of the Euro (à lire gratuitement sur ), a publié sur le site du Ludwig von Mises Institute (une organisation américaine libertarienne adepte de l'école autrichienne d'économie) un article intitulé : "Y aura-t-il un QE3, QE4, QE5... ?" Philipp Bagus commence ainsi :
Ben Bernanke a récemment annoncé que la phase 2 de l'assouplissement monétaire, connu sous le nom de QE2, pourrait être suivie d'une phase 3 voire 4, etc. Dans une interview début décembre 2010, il lui était demandé : " Anticipez-vous un scénario qui rendrait nécessaire d'acheter plus de 600 milliards de dollars ? " La réponse de Bernanke a de quoi surprendre : " Oh oui, c'est bien possible, dit-il. Tout dépend de l'efficacité du programme. Ça dépend du niveau d'inflation. Et pour finir, ça dépend de la façon dont l'économie se comportera. "
La réponse a cela d'intéressant qu'elle indique que la Fed (Banque centrale américaine) pourrait acheter davantage de bons du trésor tout en impliquant que l'assouplissement monétaire et l'inflation seraient deux phénomènes différents. En effet, ses déclarations ne seraient sinon que de simples tautologies : plus d'inflation dépend de l'inflation.
Un livre à lire : The Tragedy of the Euro.
Philipp Bagus poursuit en critiquant les assouplissements monétaires, leurs inefficacités et, surtout, leurs dangerosités. Extraits :
A vrai dire, QE1 pourrait entraîner davantage de malinvestissement et ainsi aggraver le problème. Nous pourrions assister à une japanisation du système bancaire au sein duquel des banques insolvables fonctionneraient sous perfusion de la Banque centrale [...] La création monétaire ne rend pas la société plus riche. Elle ne produit pas davantage de biens. Elle a un effet redistributif en faveur de ceux qui la reçoivent en premier et au détriment de ceux qui la reçoivent ensuite. L'injection de monnaie dans un domaine de l'économie distord la production. Ainsi, QE2 ne permet pas d'assouplir l'économie. Au contraire, elle rend la récession plus dure et plus longue [...]L'injection de nouvelle monnaie dans l'économie regonfle les vieilles bulles et en génère de nouvelles [...]
L'article complet est à lire en français sur le site de l'Institut Economique Molinari ou en anglais sur le site du Mises Institute.