Un regain d’inquiétudes sur l’état des finances du Portugal et la perspective de plusieurs adjudications de dette souveraine dans la zone euro prévues cette semaine pèsent sur les bourses européennes et sur l’euro lundi.
La France, l’Allemagne et d’autres pays de la zone euro exerçeraient une pression grandissante sur Lisbonne afin que le pays demande un appui financier à l’Union européenne et au FMI. Berlin et Paris voudraient ainsi s’assurer que la crise de la dette de la zone euro, qui a déjà contraint la Grèce et l’Irlande à avoir recours à une aide internationale, ne se propage pas à d’autres pays.
La ministre de l’économie espagnole a estimé que Lisbonne n’avait pas besoin de solliciter une aide auprès de l’Union européenne parce que le pays, à ses yeux, honorait les engagements pris en matière de maîtrise de dépenses publiques. Un porte-parole du ministère des Finances autrichien a de son côté déclaré que Vienne n’exhortait pas le Portugal à faire appel à l’UE et au FMI.
L’indice vedette de la Bourse de Lisbonne reculait de 1,7% tandis que le titre de la plus importante banque portugaise, Millenium BCP, cédait 4,26%.
De manière générale, le secteur bancaire européen accusait la plus forte baisse de la matinée.
Le spread entre les obligations espagnoles et portugaises à dix ans et leur équivalent allemand a atteint un plus haut depuis le 1er décembre, à respectivement 273 et 442.
L’écart de rendement entre les titres de la dette italienne et belge d’un côté et les Bunds allemands de l’autre s’est également creusé pour atteindre leur plus haut depuis plus d’un mois.