C’est ce qui se passe en Europe. Dans cinq pays, les politiciens pillent les fonds de retraite publics et les REER des citoyens pour soutenir leur État-providence au bord de la faillite.
Une offre que vous ne pouvez refuser
Dans le film Le Parrain, vous vous souvenez de l’expression de Don Corleone, « je vais lui faire une offre qu’il ne pourra refuser » ? C’est ce que le gouvernement hongrois fait à ses citoyens. Il a passé une loi les obligeant à choisir : remettre leur épargne personnelle à l’État, ou perdre le droit aux prestations du régime public… tout en continuant de cotiser ! Le gouvernement hongrois va ainsi extorquer €14 milliards à ses citoyens.
C’est comme si le gouvernement du Québec vous disait : donnez-moi vos REER, sinon vous ne recevrez rien de la RRQ à votre retraite, même si vous devrez continuer à en payer sur votre chèque de paye. Et si vous acceptez, priez pour qu’on n’ait pas tout dépensé quand ce sera votre tour d’en retirer.
Le gouvernement Bulgare fait la même chose, mais plus gentiment. Il veut s’approprier « seulement » 20% de l’épargne des citoyens.
En Pologne, le gouvernement veut saisir le tiers de ce que les citoyens placeront à l’avenir dans leurs comptes d’épargnes privés. Les épargnants polonais vont ainsi perdre quelque $2,3 milliards par année.
Faut comprendre ces pauvres gouvernements. Les politiciens irlandais vous diraient que ça coûte cher de sauver les ti-zamis banquiers et leurs riches actionnaires. Dans ce pays, l’État vide le fonds de réserve du régime de retraite public pour sauver les banques de la faillite. On avait créé ce fonds en 2001 pour financer les retraites des Irlandais pendant les années 2025-2050. En mars 2009, le gouvernement a pris €4 milliards dans ce fonds pour sauver les banques, et un autre €2,5 milliards pour sauver d’autres entreprises.
En France il y a quelques mois, l’État a vidé le fonds de réserve du régime de retraite public — 33 milliards qui devaient aider à payer les retraités des années 2020-2040 — pour combler un trou immédiat dans ce même régime. La génération suivante s’arrangera.
Prêts à tout
Les politiciens européens sont prêts à tout pour éviter de réformer leurs États providence. Incapables de réduire les dépenses, à genoux devant les groupes d’intérêt et refusant de vendre des sociétés d’État, ils préfèrent voler l’épargne de leurs citoyens. C’est pathétique et révoltant à la fois.
La plupart de ces pays d’Europe ont comme points communs un système d’État-providence généreux, même socialiste dans certains cas. Ils ont des régimes de retraite publics de type « pyramidal » insoutenables, où de moins en moins de jeunes payent la retraite de plus en plus de vieux. Finalement, ils ont des gouvernements incapables de réduire leurs dépenses, qui préfèrent pelleter les problèmes sur le dos des générations futures.*
*Toute ressemblance avec un État que l’on connait bien, comme le Québec, serait purement le fruit du hasard. Ce serait aussi très exagéré. Enfin, je pense…