Magazine Politique

Démantèlement du service public d’éducation : jusqu’où iront-ils ?

Publié le 10 janvier 2011 par Letombe

école en dangerDepuis 2002, le bilan de la droite en matière d’éducation est sans appel : suppressions de postes (66000 depuis 2007), suppression de la carte scolaire, des IUFM, fermeture de classes et d’options, fragilisation extrême des dispositifs d’encadrement (5 à 10% des crédits pédagogiques, de 7% ceux de la formation continue), soutien à l’école privée…

Pour cette seule année 2011, ce sont 16000 postes qui seront supprimés alors que l’on prévoit une hausse des effectifs dans le premier (9000) et le second degré (48500).

Alors que l’école devrait prioriser la réussite et l’épanouissement de tous les élèves, permettre à chacun d’acquérir des connaissances indispensables, cette politique a des conséquences désastreuses : des classes surchargées, des professeurs de moins en moins nombreux et de moins en moins formés, des conditions de travail qui se dégradent, le renforcement des inégalités, la ghettoïsation de nombreux quartiers, le renforcement de la reproduction sociale.

Les jeunes socialistes refusent cette politique régressive et conservatrice.

Depuis nos chantiers sur l’éducation jusqu’à aujourd’hui, en passant par la convention nationale du parti socialiste sur l’égalité réelle, nous n’avons cessé de réaffirmer notre refus de cette politique, et de porter un autre modèle éducatif, au service de la réussite et de l’épanouissement de tous.

C’est pourquoi, une fois encore, les jeunes socialistes seront aux côtés des acteurs du monde éducatif lors de la mobilisation du 22 janvier prévue à l’initiative du collectif « l’éducation est notre avenir » pour protester contre le budget 2011 de l’Education Nationale.

De la petite enfance à l’enseignement supérieur, il est urgent de porter un véritable projet de démocratisation de la réussite en replaçant l’éducation au cœur du projet politique. Pour cela, il est nécessaire :

  • d’arrêter immédiatement les suppressions de postes qui détricotent le service public d’éducation
  • de mettre en œuvre un plan pluri-annuel de recrutement dans l’éducation nationale pour améliorer les conditions de travail des élèves et des personnels éducatifs
  • de renforcer la formation pédagogique des enseignants : pré-recrutement en licence, formation filée en master, adossée à la recherche pédagogique pour valoriser les pratiques innovantes
  • de diversifier les rythmes scolaires : fini l’empilement incohérent des cours magistraux, place à une organisation des temps éducatifs qui fait sens : ateliers culturels et techniques, conférences, travaux dirigés, accompagnement éducatif…
  • de réformer la carte scolaire autour de bassins éducatifs où un indice de mixité sociale assure la répartition équilibrée des catégories sociales entre les établissements

MJS

à lire :

Éducation nationale : l’hémorragie continue

A LA TRIBUNE DU CONSEIL GÉNÉRAL, JEAN-JACQUES DÉNONCE LA FERMETURE DE 130 CLASSES ET « VÉRITABLE TSUNAMI PÉDAGOGIQUE ».

Nos propositions pour l'éducation

Le marasme éducatif dans lequel la droite plonge l’école

Rallonge pour l’école privée: une provocation indécente

Le ministère de l’Education ou le règne d’Ubu roi


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Letombe 131283 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines