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Dénoncez l’ONU et les Médias : Il n’y a pas que l’État qui soit corrompu.
Publié le 10 janvier 2011 par PlusnetSi quelqu’un voulait contrôler la politique et la vie publique dans un pays, il commencerait par contrôler l’information et les médias qui s’y trouvent. N’est-ce pas là exactement la stratégie d’Adolphe Hitler décrite dans son imprimé Mein Kampf? Mussolini n’était pas justement journaliste? Lors du coup d’État de Pinochet au Chili en 1973, la mise au silence des radios et des chaînes télévisées avait même été une priorité dictée par la CIA des États-Unis. Il est évident que les médias et le contrôle de l'information ont toujours joués un rôle prédominant dans les prises de position des peuples.
Nous aimerions tous croire que les médias sont impartiaux et neutres. À ceux qui avaient encore cet assurance, la situation en Côte D’Ivoire vient de réduire en poussière leurs utopies. Alors que la situation dans ce pays est ambivalente, alors que les résultats des élections du 31 novembre dernier ont été incroyablement serrés et teintés de fraude d’un bord comme de l’autre, nos médias présentent l’affaire de façon unilatérale et sans-équivoque. Cette stratégie est utilisée à chaque fois que des enjeux internationaux très importants sont en jeu. Nos médias avaient agis ainsi également lors du coup d’État de 2004 en Haïti où le Canada, la France et les États-Unis avaient menottés et déportés le président légitimement élu Jean Bertrand Aristide puisqu’il refusait de se plier aux dictas du Front Monétaire International (FMI) et de la Banque Mondiale. La couverture de l’information de la situation économique et politique au Vénezuelle et en Iran sont également de bons exemples de l’uniformisation de l’information en occident. Les médias appartiennent en très grande majorité à des conglomérats et des corporations privées, il est donc normal qu’ils défendent la gestion privé de l’économie sans quoi ils se retrouveraient à remettre en question leur propre financement et leur gestion. La définition du mot corruption est intimement reliée à la perversion. Si les médias d’information ne fournissent pas de l’information mais de la propagande, on conclu qu’ils sont pervertis, qu’il sont corrompus.
Mais ce ne sont pas seulement les médias qui soient corrompus : les institutions internationales le sont également. Encore ici, la situation en Côte D’Ivoire nous sert d’exemple. Nous sommes en droit de nous demander pourquoi la communauté internationale menace d’attaquer la Côte d’Ivoire sur un résultat électoral aussi serré (50% / 50%), alors qu’elle a laissé Pinochet s’emparer du Chili, faire des milliers de victimes et surtout détruire les aspirations démocratiques des peuples d’Amérique du Sud. Pourquoi également avoir attaqué l’Irak pour y déloger des “armes de destruction massives” ou de menacer d’attaquer l’Iran sous le même prétexte pendant qu’Israël cache son programme d’armement au monde entier sans même imaginé être troublé par la communauté internationale? Pourquoi l’éternelle loi du deux poids, deux mesures? Pourquoi encourager la méfiance et le mépris en pratiquant la justice à deux vitesses et le reniement du droit d’autrui?
Pour répondre à ces questionnements, il est important de savoir comment et pourquoi les organisations internationales ont étés crées. Avant de parler de l’ONU, nous porterons notre attention à la Société Des Nations (SDN), son ancêtre. La SDN voit le jour suite à la fin de la première guerre mondiale et du traité de Versailles, en 1919. La SDN aurait dû remettre en question les principales injustices mondiales de l’époque, dont le partage de l'Afrique par les puissances impérialistes et la création des différents pays africains dans les années 1885. En effet, à cette époque, la France et le Royaume-Uni sont les deux principales puissances mondiales et décident de définir les frontières des pays africains d’aujourd’hui afin de se partager l’Afrique. Ils partagent donc les pays en terme de ressource, en oubliant les populations locales. Ils y séparent des peuples en deux, les incluant en pays où ils doivent composer avec d'autres peuplades différentes, souvent employant une langue et une religion différente. Tout est fait comme s’ils avaient voulu monter les peuples africains les uns contre les autres. En 1945, on remplace la SDN par l’Organisation des Nations Unies (ONU), suite à sa perte de crédibilité et à son incapacité à empêcher la montée de la seconde guerre mondiale. Alors qu’on prétends que la paix doit être imposée par le dialogue, alors que le texte fondateur de l’ONU spécifie que sa mission fondatrice est “la paix entre les nations”, on accorde tout de même un droit de veto aux 5 grandes puissances victorieuses de la seconde guerre mondiale (Chine, États-Unis, France, Royaume-Uni, Russie) et on refuse d’octroyer un siège à chaque nation fondatrice de l’humanité. Dès sa création, l’ONU n’est donc pas impartiale et neutre. Elle est un outil planétaire pour empêcher l’expression démocratique des peuples majoritairement opprimés du monde et pour assurer l’hégémonie occidentale sur l’ensemble du monde. L’Union Africaine voit le jour en 2002 sous le même modèle que l’ONU et dans le but avoué de préserver le statu-quo en Afrique. On y “interdit les coups d'État au sein des gouvernements de ses membres”, donc pas de révolutions populaires légales si les populations ne sont pas satisfaites de leurs élites dirigeantes et que les élections y sont truquées. Tout mouvement révolutionnaire peut donc être légitimement qualifié de terroriste, même par un dictateur. De plus, l’Union Africaine a comme objectif d’officialiser et de renforcer les frontières actuelles de l’Afrique d’ici la fin 2012, elle n’a aucunement l’intention de les réformer ou les soumettre à un référendum populaire des citoyens concernés.
Pourquoi donc l’ONU et l’Union Africaine supportent les rebelles de Côte D’Ivoire dans leur tentative de coup d’État? Pourquoi donc l’Union Africaine accepte sans broncher le référendum pour séparer le nord du sud Soudan, alors qu’elle refuse la liberté aux séparatistes nigériens, éthiopiens ou à l’enclave de Cabinda? La vérité est qu’il existe au moins 3000 peuples sur la planète, mais qu’il y a moins de 200 pays. La vérité est que les frontières n’ont plus de sens, elles ne servent qu’à monter les travailleurs d’une région contre une autre, pour les forcer à accepter des salaires et des conditions de vie à la baisse. La vérité est que les frontières ne servent qu’au chantage de nos élite capitalistes qui se sont partagées le monde. Les gouvernements qui administrent ces frontières ne servent qu’à protéger leur bourgeoisie nationale et à s’assurer que la population ne renverse pas l’ordre établie. Les institutions internationales vont également dans ce sens : SDN, ONU, Union Africaine, tous des organisations adeptes du statu-quo et de la domination capitaliste.
Nos médias peuvent bien perdre notre temps à relater des événements futiles, lorsqu’ils nous offrent enfin de l’information pertinente, elle est souvent partiale, intéressée et surtout....uniformisée. Cela peut avoir l’air déprimant à première vue, mais il faut se rappeler que les grandes évolutions sociales se sont faites à la suite des pires injustices, lorsque le peuple était soumis à la famine, aux guerres injustes, suite à la prise de conscience de ces injustices. Si le système de domination capitaliste est la source de nos problèmes actuels, il est évident que la solution est de renverser l’ordre établie. Puisque la domination est mondiale, nous aurons à construire un mouvement populaire mondial. Nous avions déjà fait la valorisation des comités d’actions de délégués révocables dans notre article “Bilan 2010, espoir 2011 : Un spectre hante le Monde”. Il s’agit d’une organisation mondiale simple, démocratique, et surtout très inclusive de TOUTE la population mondiale, dans le but de renverser l’ordre établie, l’abolition de nos États corrompus, une libéralisation de l’information, mais surtout, la démocratisation de l’économie mondiale.
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