Magazine Cinéma
En salles : Dans un petit village du Tarn, Tom (Jérémie Duvall), 13 ans, vit seul avec son père depuis que sa mère est morte alors qu’il avait 1 an. Le rugby, chez les Canavaro, c’est plus qu’une religion. C’est un sacerdoce. Depuis des générations, la passion du jeu se transmet de père en fils. Malheureusement, Tom ne partage pas la passion de son père Jo (Gérard Lanvin), et n’est absolument pas doué pour ce sport. Ridiculisé sur le terrain, par un père trop exigeant, il veut abandonner et renoncer ainsi à la tradition familiale.
Mais Jo, déstabilisé et vexé, ne l’entend pas ainsi. Epaulé par son fidèle ami, Pompon (Vincent Moscato), de son ancien copain de terrain dit "Le Chinois" (Olivier Marchal) et d’un ex-joueur des All-Blacks (Darren Adams), il va monter une équipe de rugby et tout faire grâce au sport, pour renouer des relations fortes avec son fils.
On aime Le Fils à Jo parce que…
- C’est une belle histoire d’amitié entre hommes et d’amour entre un père et son fils. Le papa "pote" qui cherche à éduquer son fils "comme un homme" se retrouve déstabilisé lorsque l’adolescent se révolte et refuse de suivre le chemin de la tradition. Blessé par l’intérêt que son fils porte à un étranger, il voit son enfant lui échapper. Malgré tout l’amour que Jo porte à son fils, sa maladresse et son obsession du rugby les éloignent.
- C’est un film d’hommes, qui pour une fois ne comporte ni sexe, ni crime (juste un peu de bagarre pour le fun) et que ça repose de temps en temps.
- Ca fait du bien de retrouver Gérard Lanvin dans un rôle sympathique, un père attendrissant, drôle et fragile, après avoir interprété un rôle de flic pourri dans A Bout Portant. Un Lanvin, comme on l’aime, sensible, viril mais pas trop, dur et tendre à la fois. Le héros en pente douce, qui veut nous faire croire qu’il est un rebelle mais dont le cœur brisé est encore lourd à porter. Le papa qui se veut un père modèle et qui finalement reçoit des leçons de son fils.
- On craque tout autant pour le fils que pour le père.Le jeune Jérémie Duvall nous envoute avec sa bouille d’ange et nous émeut en gamin qui sort de l’enfance.
- Ces hommes, qui vouent leur temps libre au rugby, se déchainent sur le terrain et du coup, on a envie de foncer aussi dans le tas avec eux, tellement ça a l’air marrant de s’éclater comme ça !
- C’est le premier long métrage de Philippe Guillard, ancien rugbyman et journaliste sportif et il parle de ce sport avec beaucoup de sentiment et de passion.
- Le film a une durée raisonnable de 1h35 et c’est rare de nos jours.
- A 8 mois du coup d’envoi de la coupe du monde de rugby en Nouvelle-Zélande, on ne peut pas faire autrement que de s’intéresser aux All-blacks. L’équipe au maillot noir a tout raflé en 2010, comptabilisant 19 victoires sur 20 matches. En 2011, bien décidés à prendre leur revanche après 25 ans de réputation de losers, ils nous promettent de belles rencontres.
- A défaut d’aller à la messe le dimanche, on ferait peut-être bien de se rassembler aussi sur un terrain de rugby pour tous chanter et danser le Haka !
A voir dès le 12 janvier 2011
Mrs Peel