La leader socialiste a choisi un ancrage fort lors de l'émission de BFM TV : s'élever contre le virus de l'argent.
L'attitude des Français à l'égard de l'argent avait progressivement évolué.
L'argent évoquait la liberté, le travail, voire même le bonheur. Autant de qualificatifs qui prenaient la place à des références moins positives : l'égoïsme, la servitude, le vice.
La crise financière change la donne. Même dans la très libérale Angleterre, un Gouvernement conservateur engage un tir nourri contre les banques et leurs boni.
Ségolène Royal a largement occupé le créneau hier. Licenciements boursiers, comportements prédateurs ... : la sphère financière était rapidement accusée de tous les maux au point de mériter des fessées en priorité.
Dans l'actuel climat d'indignation généralisée, la sphère financière va vivre 17 mois difficiles, très difficiles.
Elle réunit toutes les conditions pour devenir le bouc-émissaire de tous les maux :
- son arrogance et son aisance ulcèrent,
- elle donne le sentiment d'avoir été épargnée par le pouvoir,
- et au passage cette bancairisation du climat ne peut profiter à DSK.
La culture anti-argent vient de reprendre le dessus. Il est vrai que les financiers ont commis des erreurs d'une telle gravité sans la moindre responsabilité que la revanche populaire devrait frapper sévèrement. Ségolène Royal a ouvert le bal ...