Magazine Politique
Dans ses voeux à la presse, François Fillon a dressé un portrait bien surprenant de l'actuel débat public Français.
François Fillon a-t-il effectué ce matin un discours anti François Fillon ? Comment un Premier Ministre peut-il s'émanciper de toute responsabilité face à la poussée des radicalités, à la percée de l'indignation généralisée ?
Comment réhabiliter un discours pacifié quand les autres propositions divergentes sont presque toutes baptisées d'irresponsables, de démagogiques, d'irréelles ?
Les mots accueillis par l'opinion ont un sens. Ce que l'on retrouve actuellement dans les discours c'est le désir de changement, le besoin de responsabilité, l'attente même de libération pour les plus radicaux.
La période est marquée par des sentiments d'interdits, de refoulements.
Cette perception soulève des réprobations de plus en plus vives. Bien davantage, cette perception alimente de telles escalades.
C'est un jeu dangereux dans une année qui précède la présidentielle. Mais l'opinion a tellement le sentiment de ne pas être écoutée à l'exemple du dernier remaniement ministériel. Des approches aussi confiantes que celle de François Fillon ne peuvent que renforcer un tel sentiment.
La campagne 2012 s'annonce très particulière dans une telle ambiance de violences généralisées.