[pour lire le début de cet article : http://alertessante.unblog.fr/2011/01/10/mutuelle-ou-percepteur/]
Pour revenir aux propos de M. Labeyrie, qui souligne la contradiction entre les nouvelles exigences en matière de fonds propres dont le but est officiellement de garantir la viabilité des OCAMs et une taxation qui les pénalise; je cite :
« D'un coté, on nous demande de faire des réserves prudentielles pour assurer la pérennité des mutuelles et de l'autre, on nous taxe anormalement faisant référence aux assurances mercantiles. »
Ces réserves prudentielles, pour la petite histoire, c'est l'Union européenne qui les impose, dans le cadre de la directive Solvabilité 2 : Et l'UE qu'est-ce qu'elle veut me direz-vous? Elle veut plus d'assureurs privés et moins de mutuelles : Car le mutualisme, est une tradition française qui n'est guère du goût (et dans l'esprit) de la plupart des Etats européens - des anglais saxons notamment; qui (pour résumer – et ce ne sont pas les seuls bien sûr) ont pesé de tout leur poids pour que soit gommée la spécificité du mutualisme..
Bref pour M. Labeyrie, et je lui laisse via cette citation le mot de la fin :
« Il serait souhaitable que nos élus, de tout horizon politique, prennent conscience de la réalité des choses, qu'ils s'imprègnent des réalités de la vie quotidienne des patients qui aujourd'hui, ne sont plus à même de se soigner parce qu'ils n'ont plus, entre autres, les moyens d'acquérir une couverture sociale. Il est vrai que s'élever contre ces inégalités, souhaiter que l'esprit mutualiste - fondateur de notre mouvement - puisse continuer à apporter une véritable aide aux plus démunis, demanderait à certains de nos élus du courage et un peu moins d'ambition personnelle.”
L'info en plus :
Sur le blog avis mutuelle, une série d'articles sur les conséquences de la réformes Obama sur les assurances santé