Hessel et la fidélité...

Je l'ai dit, écrit plus d'une fois: je me méfie de l'indignation.Je préfèrerais une action posée, profonde tandis que beaucoup s'indignent en vain, non sans emphase et sans spectacle. Je préfère l'amour bâtisseur.Mais il y a Stéphane Hessel...

Et lui,le fidèle, monte aussi la continuité d'un vrai combat. Aussi est-il attaqué par des jeanfoutres à la mode. C'est burlesque et ça révèle ces petits messieurs. Et leurs "indignations vertueuses" inefficaces et bidon. La raison? Hessel est du côté des victimes. Comme tant de gens qui ont combattu le nazisme et sont naturellement pro-palestiniens. Ne marchent pas dans la combine. Et s'ils ont évidemment combattu l'antisémitisme, glorieusement parfois tandis que d'autres ont eu l'heur de périr sous le sordide de la torture, ils continuent une même lutte, dans la continuité. Dans la fidélité.Celle qui a mené les gens que j'aime de la résistance à l'hitlérisme à la libération de l'Algérie, à la lutte contre l'impérialisme US et à celle contre l'oppression indigne opérée par Israël contre des pauvres.

Aujourd'hui, ça la fout mal, la fidélité. on noie le poisson, on s'iccupe de nature, d'animaux, on se ft des humains, on lit Charlie Hebdo ou le clone, on prend Besancenot ou bové au sérieux... Et c'est confortable. LEs idées suivent les modes, sont des produits "vu à la TV"...

On soutient les puissants tout en se décorant d'une révolte clinquante aussi connarde que le bling-bling de sarkozy. Hessel demeure.si vieux, si neuf. Ce fils d'une europe si malade, celle de Jules et Jim, celle de l'incertitude et qu'on bâtit quand même. Quand même... oui: "quand même", la devise de Sarah Bernhardt... Quand même...encore uen europe profonde, celle d'une petite juive élévée par une nourrice bretonne et qui parla, dit-elle, breton avant de parler français... Devenant homme sur cscène pur jouer l'aiglon! Ne manquait qu'un bigouden: symboles de cette diversité qu'il faut garder, de cette europe d'Hessel, berlinois, français... Et moi, j'essaie de suivre en ajoutant soudain l'espace si grand d'outre-mer... Bah, falmand, espagnol, péruvien, normand...il va bien falloir que je devinne berbère et palestinien, en plus. PArigot-ch'ti, né en Italie (dans un train) élevé en Provence: je me rassemble. En noade immobile.en européen tranquille à l'indignation calme.

Tandis qu'on tue en Tunisie, au Niger, partout... Recollons nos morceaux, soyons fiers et efficace, avec une indignation plus méthodique, cele de l'amour qui mord parce qu'il le faut.

J'ai oublié des majuscules: elles sont dans mon coeur.On dit "je t'aime" en capitales.Et c'est profond!