Elle va avancer quoi, notre bonne vieille racaille des talus, pour justifier l'injustifiable ? Qu'il n'avait pas à emprunter l'autoroute avec son véhicule pour revenir chez lui ?
Elles vont balancer quoi comme conneries, ces nuques épaisses armées de ces bons principes de discipline bête et crasse qui flinguent tout ce qui vole ou court devant eux, ces types en treillis dont l'intelligence est bornée par le champ de tir ?
Ils se croient partout comme chez eux, ces viandards; rien ne peut remettre en question ce sentiment de supériorité propre aux imbéciles. Des recrues idéales pour une milice.
La volupté qui les enveloppe quand ils tuent leur fait oublier le danger. Négliger le risque.
Ils rentraient, lui et ses potes, dans leurs pénates, dans le nord, après un séjour à Marseille.
Comme ça fait une tirée, ils avaient pris la bagnole. C'est bien fait pour ça, hein... Et ils roulaient sur l'A31, cette autoroute qui traverse la Bourgogne.
A la hauteur du point kilométrique PK 4,8, peu avant 16h30, dimanche 9 janvier, le conducteur (âgé de 42 ans) de la voiture a reçu une balle en pleine tête.
Il est décédé juste après avoir rangé son véhicule sur la bande d'arrêt d'urgence.
Comment est-ce possible de se faire allumer ainsi, alors que tu roules peinard, sans penser à mal ? Parce que tu croises, par malheur, un groupe de viandards.
A proximité du lieu du drame, il y avait une battue au gros. On est à Chorey-les-Beaune, en Côte d'Or. Là-bas comme ailleurs, des déséquilibrés portant des fusils sèment l'effroi et la mort. Et ils voudraient rallonger les périodes de chasse. Pour tuer davantage.