Écrit par Cameroon Tribune
Dimanche, 09 Janvier 2011 23:25
éééééàééé
Le vice-ministre chinois des Transports Gao Hongfeng est allé samedi dernier identifier les secteurs dans lesquels son pays pourra investir.
Un certain nombre de projets d'accompagnement devront se développer au cours des années à venir autour du port en eau profonde de Kribi. En plus de la plateforme portuaire dont les travaux ont démarré en décembre dernier par le terrassement, un important complexe
industriel devra émerger sur le même site.
Les entreprises Cam Iron et Sundance Limited entendent installer un terminal minéralier à Lolabé pour l'exportation d'environ 35 millions de tonnes de minerai par an grâce aux navires pouvant transporter 300.000 tonnes. Ce qui nécessite un tirant d'eau de 24 m pour permettre aux navires d'un tel volume de pouvoir accoster. Du le site de Mboro, pourront être exportés l'alumine, l'aluminium, le gaz naturel liquéfié, les hydrocarbures et des marchandises diverses. Il est annoncé ici la mise en service dès 2016 d'une usine de fabrication d'alumine d'une capacité de 400.000 tonnes de métal par an au départ. Une production appelée à évoluer au fil des années.
La Société camerounaise de dépôts pétroliers (SCDP) et un partenaire étranger ambitionnent également de mettre en place sur le même site des installations de stockage des hydrocarbures pour une capacité annuelle de 3 millions de tonnes. A partir des gisements de bauxite de Ngaoundal et Mini Martap, Cameroon Alumina compte pour sa part développer des installations de stockage et de transfert d'aluminium. Dans la même lancée, une usine de liquéfaction de gaz à l'initiative de la Société nationale des hydrocarbures (SNH) et GDF Suez devra aussi pousser du sol de Mboro avec une capacité de 3 à 4 millions de tonnes de gaz naturel par an. La construction annoncée des terminaux dits polyvalents et spécialisés facilitera le traitement de 400.000 conteneurs par an en vue de la manutention des marchandises diverses et conventionnées. Au ministère de l'Economie, de la Planification et de l'Aménagement du territoire, l'on signale une affluence de demandes d'opérateurs et d'investisseurs dans les secteurs de la cimenterie et de l'acier.
En prenant congé du site de Mboro, le vice-ministre chinois des Transports n'a pas caché sa satisfaction à la suite des nombreuses potentialités qu'il vient de découvrir. «Kribi jouit d'un site naturel pour être un bon port en eau profonde. C'est un important projet que nous comptons mener avec le gouvernement camerounais. La Chine va partager son expérience en la matière avec le Cameroun», a lancé Gao Hongfeng. Déjà, la Chine se propose de relier la ville de Kribi au site de Mboro, distants d'une trentaine de kilomètres, par une route bitumée dans un délai de trois mois seulement.
«Le gouvernement a besoin d'un port bénéfique à l'économie» [interview]
Guy Daniel Abouna Zoa, directeur des infrastructures au ministère de l'Economie, de la Planification et de l'Aménagement du territoire, représentant du MINEPAT.
Dans quel contexte situez-vous la visite du vice-ministre chinois des Transports au chantier de construction du port en eau profonde de Kribi?
Elle est déjà une visite d'amitié sur une invitation du gouvernement camerounais. C'est aussi une visite pour évaluer les besoins qui peuvent être présentés par la partie camerounaise suite aux engagements pris par le gouvernement chinois au dernier sommet sino-africain de Charm-El Cheikh. Moins qu'une visite technique, c'est une visite pour évaluer l'état d'avancement de nos projets. Sur le site de Kribi, c'est pour voir également qu'est-ce qui peut être fait par la partie chinoise pour contribuer au développement du complexe portuaire et industriel de Kribi.
En dehors de l'implantation de la plateforme portuaire, l'on annonce le développement d'un certain nombre de projets d'accompagnement...
De toute manière, le plan d'action du projet est fait du projet proprement dit et des projets d'accompagnement. La notion que le gouvernement a retenue c'est un complexe industriel et portuaire. Au-delà des installations portuaires, nous avons la zone industrielle et toutes les infrastructures qui assurent la liaison entre l'inter land et la zone portuaire. C'est donc évident que nous ayons des besoins en termes d'infrastructures routières, des liaisons ferroviaires et d'aménagements divers pour que le port puisse être effectivement un port d'exploitation bénéfique pour notre économie.
A quand le démarrage des travaux de ce complexe industriel et portuaire dès lors que ceux du port proprement dit avancent au regard du terrassement du site?
A partir du moment où les travaux du port ont démarré, les séquences se feront dans le cadre des programmes qui ont été retenus lors des comités de pilotage et validés par le gouvernement