Lo, Louvre
Il y a des jours où, prise d'une envie soudaine, je me retrouve à déambuler dans les couloirs du Louvre. Comme ce soir.
Au Louvre en ce moment se tient l'exposition l'Antiquité rêvée. Alors l'art du XVIII, on aime, ou pas. Moi, c'est raté, je n'aime pas. A part peut-être l'architecture, et encore, cela n'est du qu'au fait qu'il s'agisse là du seul cours que j'ai réussi à retenir. Et bien l'exposition pourrait presque me faire changer d'avis... Les raisons sont assez simples. Tout d'abord le sujet : le retour à l'Antique. Pas de rose bonbon, pas de guirlandes de fleurs, pas de guimauve à la Boucher, juste du sobre, de la ligne et des corps bien lisses. Puis la scénographie, qui mélangeait judicieusement les oeuvres du XVIIIe avec des exemplaires grecs et romains (avec un petit bémol : la "table" des portraits en buste, rappelant un peu trop douloureusement la salle des portraits en buste de l'exposition du Grand Palais il y a trois ans). Les textes, clairs et précis ont également joué un grand rôle dans mon appréciation de cette partie du XVIIIe... Mais le point fort de l'exposition reste la salle anglaise. Et le cauchemar de Füssli. Et rien que pour ça, l'exposition vaut d'être vue !
Bien loin des portraits en buste des grands hommes des Lumières, il y a l'art contemporain russe. C'est le sujet de la dernière édition de Contrepoint, installée cette année dans les sous-sols du Louvre, autour des fossés du Louvre médiéval, voir sur les anciens murs du palais. Alors oui, c'est de l'art contemporain, ça brille, ça bouge, ça fait du bruit, mais c'est là qu'on se rend compte que les vieux murs en pierres sont vraiment très bien adaptés à l'art contemporain ! Et que la nouvelle génération d'artistes russes renoue avec le passé, en particulier avec le constructivisme et la Tour de Tatlin (et que même huit ans après, on n'a pas oublié ses cours d'histoire de l'art du lycée!). On en oublierait presque les débats qu'a suscité l'ouverture de l'exposition !
Lo, Louvre
Lo, Louvre