La Guerre des pères de Rick Famuyiwa (2011)

L’exemple même du film qui ne sert à rien. Narration ultra conventionnelle et clichés foisonnant, La Guerre des pères ne prends aucun risque et se cantonne à la comédie bourgeoise. Navrant.

Rick Famuyiwa, ça ne vous dit rien ? Normal, ses anciens films ne sont pas sortis en France. C’est avec La Guerre de pères qu’il enjambe l’océan Atlantique, mais on aurait préféré un direct to Dvd… Négligent et même pas drôle, son dernier film n’aurait jamais du sortir sur nos écrans. On suit la préparation du mariage de deux américains différents, lui étant afro-amériain et elle Mexicaine. Seulement voilà, les futurs beaux pères ne peuvent pas s’entendre. Tous le monde va s’amuser et se disputer avant que tout rentre dans l’ordre…. Quoi, je vous ai volé la surprise ? Ne m’en voulez pas, le Happy-end était de mise dans cette comédie fortunée. Fortunée car elle raconte l’histoire de deux familles friquées, ce qui s’avère particulièrement agaçant si on n’est pas familiarisé avec le milieu.

Soyons clair, vous n’apprendrez rien sur le mariage ou la vie de couple. On nous sert la vieille séparation de dernière minute et l’indispensable pardon. Tout se prêtait pourtant à une comédie un peu plus recherchée, les acteurs, le décor et les origines des personnages. Parlons en des origines, grossièrement banalisées. On n’échappe malheureusement pas aux stéréotypes, la famille de la mariée étant si accrochée aux traditions qu’elle décide de ramener une chèvre le jour de la cérémonie. Les deux familles ont du mal à se mettre d’accord sur les musiques, la nourriture… Alors oui il fallait souligner les différences ethniques, mais là c’est si prononcé que le résultat est franchement con. Malgré de bonnes prestations, les acteurs ne sauvent pas la baraque. En se glissant dans la peau d’un animateur de radio aisé qui ramène de belles poulettes dans son lit, Forest Whitakerigne signe une jolie performance. Il va de même pour Carlos Mencia, particulièrement investit dans son rôle. America Ferrera, incarnant à la télé Ugly Betty, se débrouille pas mal. Son mec est joué Lance Gross, une belle gueule sans véritable talent. Les aspects les plus intéressants concernent  finalement les seconds rôles, au détriment des futurs mariés. Sur le plan humoristique, pas se quoi s’enflammer, on a du mal à lâcher son sourire. C’est bien beau de voir des gens s’éclater, encore faudrait-il que l’on s’amuse à notre tour. La Guerre des pères, un téléfilm que l’on imagine déjà en deuxième partie de soirée sur M6. Si c’est pas la honte…