9 janvier 2011 06h00 | ParGILLES GUITTON
L'astre du Congo est d'ici
Gabriel Okoundji recevra en mars le Grand Prix de la littérature d'Afrique noire
«Bègles est un village. Je ne l'ai jamais vu que comme çà. Il me fallait cela pour me donner confiance. » Gabriel Okoundji dit cela dans un café de sa commune. Lieu de parole, où la sienne serait à l'aise.
En mars, il sera dans les salons parisiens du Sénat ou de la Francophonie, pour recevoir le Grand Prix de la littérature d'Afrique noire, pour l'ensemble de son œuvre. Après Frédéric Titinga Pacéré (1982) et Léopold Sédar Senghor (1996), Gabriel Okoundji est le troisième poète seulement à accéder à cet honneur depuis la création du prix en 1962.
On comprend que son discours de réception est en train de mûrir, ici, entre chocolats fins et brouhaha de bar. Il dira que le prix doit aller, « puisque j'ai pris le parti d'écrire de la poésie africaine », à « ceux auquel j'ai usurpé cette parole ». Ses ancêtres du pays Tégué, au Congo, pays des Panthères. Il affirmera la place de la poésie en Afrique francophone, où beaucoup d'écrivains « sont allés vers le roman parce que c'est aller au plus grand nombre ».
Lire la suite :
http://www.sudouest.fr/2011/01/09/l-astre-du-congo-est-d-ici-285165-2760.php