Le Journal des Débats écrit, à la chute de l’empereur « Il est temps de faire connaitre que Buonaparte ne s’appelle pas Napoléon mais Nicolas. Cet homme voulait paraitre extraordinaire en tout et jusqu’en son nom. »
Le prénom « Napoléon » n’a jamais existé. L’empereur tenait pourtant à figurer au calendrier des saints. Il fit entreprendre des recherches. Les prélats furent très embarrassés pour découvrir la légende d’un nouveau saint. Le cardinal Caprara, légat du pape s’avisa qu’il y eut un martyr en Egypte, chrétien sous le règne de dioclétien et qui s’appelait Néapolis ou Néapolas ; on n’hésita pas à le transformer en « Napoléon » et à l’inscrire au calendrier.
Pendant tout le règne de Napoléon, son saint patron fut remplacé, sur le calendrier, par saint Roch, qui, à la Restauration, reprit sa place le 16 août.
Les prêtres composèrent à grand peine une courte légende au saint impérial, dont le nom même n’avait jusque-là paru que dans de vielles chroniques italiennes.
Ces lignes permettent de comprendre pourquoi Béranger, le célèbre chansonnier, a intitulé une de ses chansons en 1843 ou 1845 : « SAINT NAPOLEON »
En voici quelques lignes plutôt bien venues:
L’aigle a légué la France aux étourneaux.
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Un jour, il vous parla
Viens ; vous venez. Va là ; vous allez là
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Les saints criaient au saint de contrebande :
D’où vient-il ? Qui l’a canonisé ?
Nous parierons qu’il n’est pas baptisé.
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Chassons ce gueux ! Et contre le pauvre homme,
Monsieur saint Roch court exciter son chien,(1)
Tant les heureux ont le cœur peu chrétien.
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Tout lui sourit ; par une bulle ad hoc,
De l’almanach son nom bannit saint Roch.
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Et le bon saint, qui se gonfle aux louanges,
Perdant bientôt le peu qu’il a de sens,
Voudrait à Dieu voler sa part d’encens.
……………(1) Napoléon prit la place de St Roch, au calendrier
A l’école militaire de Brienne, ses camarades l’appelaient : « la paille au nez » (déformation volontaire de son prénom)
Ses généraux, eux, l’ont surnommé « le petit tondu »