Cela tombait bien car c’était aussi le temps de l’anniversaire de la mort du seul et unique Président socialiste de la cinquième république. Plus le temps passe et plus je deviens miterandolâtre (il faut que je me surveille docteur ?). Quelle force, quelle habileté, quel talent à transcender les plus rotors des socialistes pour en faire des promoteurs de réformes aussi bien senties que l'abolition de la peine de mort, la décentralisation, la liberté de l'audiovisuel. Le pire constat c’est de savoir que d’autres ont crus bon d’être capable de dresser un « inventaire ». Aujourd’hui, le temps s’écoulant l’on pourrait surtout s’attarder sur l’inventaire de l’inventaire…un cruel constat. Pour prendre conscience que peu d’utilités ont été proposées par les leaders du PS ces 15 dernières années… manque d’ambition ou absence de volonté ? La rue de Solferino s’est coupée de sa base ; l’outil de transmission est en panne. Le PS promotionne les primaires mais surveille ses candidats-acteurs afin de laisser un boulevard au président du FMI. On réinvente la glasnost. Cette semaine on étouffait E. VALLS pour ses propos hétérodoxes …et la semaine prochaine on repeindra en rose les éléphants gris du parti. Pendant que la génération de la crise s’enlise les socialistes s’éternisent. M. AUBRY concède qu'on ne peut pas régler "les problèmes d'aujourd'hui avec les recettes d'il y a 30 ans". Dans le même temps Solferino laisse passer la candidature de P. IZARD (pour ne parler que de celle-ci…). Comprenne qui veut!
« Je crois au force du destin » disait F. MITTERAND. Je crains qu’il soit nécessaire de le provoquer à grands coups de pieds au cul ! Je n’ai rien contre les vieux socialistes ; mais nous sommes au 21éme siècle. Cela fait bien longtemps que les cadences infernales ont été déplacées en Chine et en Inde…au seul profit du pouvoir d’achat européen. Mais la gauche déserte le champ des idées.
Stéphane HESSEL nous propose de nous indigner : il y a mille motifs de s’indigner mais je vous propose de partager mes indignations.
Je suis indigné devant cette assemblée d’héritier de la Mitterrandie qui s’accroche à l’ histoire faute de voies nouvelles.
Je suis indigné de voir les candidats aux primaires qui répondent aux questions des journalistes dans les allées du cimetière de Jarnac.
Je suis indigné de voir les vieux crabes du socialisme reproduire à l’identique les propos de campagne de 1981…sans autres
idées.
Et encore plus indigné de voir le mouvement socialiste local se stratifier autour de ce vieux baron du Lauragais...