Les populations de la ville capitale de la région de l'Extrême-Nord n'avaient vécu pareil évènement depuis la dernière édition du Festival National des Arts et de la Culture (FENAC) que la ville avait eu l'honneur d'abriter en 2008. Elles ne se sont pas fait prier pour prendre d'assaut le temps qu'aura durée cette fête de la culture, les différents sites qui ont abrité les activités organisées pour la circonstance. Ce qui a donné à la ville entière une ambiance de fête foraine en cette période de célébration des fêtes de fin d'année. D'ailleurs pour les organisateurs du Festival Yelwata Maroua 1 er 2010, " c'est un cadeau de fin d'année qui est ainsi offert aux populations ". Selon Hamadou Hamidou, maire de la commune d'Arrondissement de Maroua 1 er, " l'objectif ultime est de promouvoir les cultures locales afin de contribuer au progrès de l'humanité dans la paix, l'équité et l'audace de l'innovation et de l'imagination créatrice ". Pour cela ajoute t-il, " Il faut induire un ancrage profond de la culture dans l'imaginaire des gens ". Dans ce sillage, le magistrat municipal pense qu'il est du ressort des collectivités territoriales décentralisées à l'instar des mairies, de baliser le terrain. " Yelwata Maroua 1 er 2010 replace pleinement l'institution communale dans la mouvance de l'une de ses missions fondamentales, à savoir : l'organisation au niveau local des journées culturelles" dira le maire lors de son discours d'ouverture du festival. Car " la commune sociétale, celle qui implique directement la société civile dans les interactions de la diversité culturelle, c'est plus mieux "
Reparti sur deux sites principaux, les activités offerts à la foule de festivaliers vont des expositions des savoirs faires artistiques aux sport, à travers des compétitions de lutte traditionnelles en passant par des projections cinématographiques, des concerts live et autres élections Miss/master du festival. Des groupes de danse des autres régions du Cameroun vont attirées de nombreux curieux autant que les danses Mofou et Guiziga de la plaine du Diamaré. L'autre point d'attraction aura été sans conteste, cette compétition de luttes traditionnelles qui ont permis à plus d'un citadin de découvrir cet autre art du combat. Le Centre Multifonctionnel de Promotion des Jeunes de Maroua (CMPJ) va se prêter à une série de projections cinématographiques des œuvres présentées par des jeunes réalisateurs locaux.
Pour encourager les talents des uns et des autres, le comité d'organisation décernera des diplômes de participation aux différents artistes et compétiteurs. Les plus brillant d'entre eux vont se voir remettre des prix allant de 30 000 à 50 000 f CFA. Au terme de la première édition du festival Yelwata Maroua 1 er, c'est tout sourire que les organisateurs font les bilans. " 97 % des activités proposés ont été effectivement menées à terme, c'est un pari que nous venons de remporter " confie un membre du comité d'organisation.
Bruno Patchoaké
Chroniques :
S'il était donné de faire une rétrospective sur les faits qui ont marqué l'année 2010, dans le Diamaré pour ne pas citer la Région toute entière, à coup sûre l'on aurait cité en bonne place le festival des arts et de la culture de l'arrondissement de Maroua 1 er, YELWATA Maroua 1 er.
L'évènement que l'on n'attendait pas, parce que n'ayant jamais été organisé auparavant, a le temps de sa tenue, su donner à la plus belle des villes du Cameroun, cette ambiance festive digne des foires que seul jusqu'à lors, nous donnait à voir le petit écran. Trois jours durant, le festival a tenu son pari.