Dans l’ouvrage que je découvre, intitulé « Suite à l’hôtel Crystal », Rolin se met à nouveau en scène à travers une série de chambres d’hôtels qu’il a fréquentées au cours de ses nombreux voyages de par le monde. (Pas toujours forcément des chambres d’hôtels, d’ailleurs, ni de voyages non plus...) Ainsi présente-t-il son travail comme une déambulation consentie à travers divers lieux d’inspiration : « Je me souviens toujours, dans ses moindres détails, « comme si j’y étais », de la petite chambre que nous avons partagée, un mois durant : j’y ai gagné non seulement d’émouvants souvenirs, mais aussi, je puis le dire, mon fonds de commerce pour une bonne partie de ma vie. »
Il indique qu’il doit ce projet en partie à l’ouvrage non réalisé de George Pérec qui annonçait dans « Espèces d’espaces » qu’il avait dans l’idée de consacrer tout un livre aux endroits dans lesquels il avait dormi, en en jouant un peu à la manière de la madeleine de Proust, chaque chambre étant, en quelque sorte, un réservoir à sensations. Qu’on pense aux plumes de l’oreiller ! L’encrier n’est jamais loin de la joue...