La littérature francophone en Flandre depuis 1970

Par Benard

Appel à contribution Information publiée le samedi 8 janvier 2011 par Ivanne Rialland (source : Paul Dirkx) Date limite : 28 février 2011

APPEL À CONTRIBUTIONS

FrancoFonie
Revue du Centre d'Étude des Francophones en Flandre (CEFF)
Tijdschrift van het Studiecentrum Franstaligen in Vlaanderen (SFV)
n° 4

La littérature francophone en Flandre depuis 1970.
Mythes et réalités

Problématique
La quatrième livraison de FrancoFonie sera consacrée à un premier bilan de la production littéraire francophone en Flandre depuis 1970. Cette date correspond au début officiel du processus de régionalisation, de communautarisation et de fédéralisation de la Belgique : date importante donc, même si, étant d'ordre politique, elle est à manier avec prudence, comme on va le voir.
Un des topoï qui caractérisent les discours relatifs aux productions littéraires francophones en Belgique est l'idée selon laquelle les écrivains de langue française au nord de la frontière linguistique seraient en voie de disparition. Il serait acquis qu'après le panthéon symboliste flamand (Maeterlinck, Verhaeren, Rodenbach, Elskamp, Van Lerberghe) et après ses successeurs qui, de Franz Hellens à Marie Gevers, poursuivirent sur la lancée pendant un demi-siècle encore, la littérature de langue française en Flandre se serait éteinte dans les dernières décennies jusqu'à ne plus être représentée aujourd'hui que par une poignée d'écrivains peu connus.
Sans prétendre le contraire, à savoir que le nombre de ces écrivains serait en augmentation, il est temps d'interroger le caractère d'évidence de la thèse de la disparition, thèse aussi répandue qu'insuffisamment examinée. Tout d'abord, on peut se poser la question de savoir si et dans quelles conditions un groupe comptant encore actuellement plusieurs centaines de milliers de personnes pourrait cesser de produire un corpus d'oeuvres littéraires, quel que soit le degré de légitimité de celui-ci. Ensuite, il faut se demander si l'on est justifié à traiter de la problématique de l'écriture francophone en Flandre en faisant abstraction de Bruxelles, pourtant le principal centre littéraire du pays. La question semble en outre difficile à étudier dans sa complexité si l'on raisonne en termes de « français » - « néerlandais », sans jamais prendre en compte les interactions linguistiques (bilinguisme, diglossie, etc.) orales et scripturales. De même, peut-on continuer d'exclure certains écrivains originaires du Nord du pays sous prétexte qu'ils se sont installés à un certain moment ailleurs, notamment en France (Henry Bauchau, Werner Lambersy, Pascal de Duve, etc.) ?

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