Le Soir (23 septembre 2010) : Un millier de librairies ont disparu ces dix dernières années, selon des chiffres du Syndicat Neutre pour Indépendants. Les petits commerçants ferment de plus en plus boutique.
Le Soir (Sylvain Piraux)
Les faibles marges bénéficiaires et le fait que de plus en plus de stations-services et grandes surfaces vendent des journaux et des produits du tabac poussent les petits commerçants libraires à fermer boutique, indique Het Nieuwsblad.
Les libraires tirent leurs revenus des journaux, produits du tabac et de la loterie, des sources qui se tarissent lentement.
Ainsi, aujourd’hui le consommateur peut trouver des journaux dans de nombreux autres points de vente. La vente de produits dérivés du tabac a baissé, notamment en raison de l’interdiction de vente aux mineurs de moins de 16 ans, et la Loterie Nationale a maintenant ouvert son réseau de vente aux stations-services, magasins de nuit et sur internet.
Tous les trois jours une librairie ferme dès lors ses portes en Belgique. « Une évolution dangereuse, qui peut conduire à une diminution de l’offre », prévient Christine Mattheeuws du Syndicat Neutre pour Indépendants (SNI).
« La grosse majorité des librairies sont des petits commerces, qui ouvrent déjà leur porte à 06h, six jours sur sept. Les supermarchés et services d’abonnement des journaux ne peuvent fournir un tel service. En outre, les commerçants remplissent souvent un rôle essentiel dans le recrutement de clients : les produits gratuis avec les journaux et magazines ne peuvent souvent n’être remis qu’en librairie. Une fois lancé, les éditeurs essayent de garder le client en lui proposant un abonnement avantageux, ce qui fait que le libraire voit sa clientèle diminuer. »
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