la fleur cueillie est devenue silence
rose faite de tant d’yeux fermés
que son parfum nous gagne
comme le sommeil
où passerait la nuit
sinon à travers nous qui cherchons
les racines d’une île
sous l’eau sombre à tâtons
nous dormons nous respirons
pour rejoindre une enfance
un instant éclairée
par la source du souffle
(Jean-François Mathé)