Le premier quart s’est déroulé sous le signe du 3e et 1 pour les Colts, ceux-ci étant pathologiquement incapables d’obtenir un premier jeu. Le playcalling laissait à désirer, le tout demeurait très très conservateur. Peut-être que Peyton Manning étudiait la défensive adverse? Toujours est-il que ça laissait à désirer. Heureusement pour Indy, les Jets étaient à peu près aussi mauvais offensivement, ouvrant la voie à un concours de punts. 0-0 après un, vraiment rien à dire.
2e quart: Pour citer les Ramones, «second verse, same as the first», du moins jusqu’à la 9e minute. Les Colts se sont décidés à amener le DT Foster comme fullback, convertissant finalement un 3e et 1 grâce à Dominic Rhodes. Sur le jeu suivant, play action et touché de Pierre Garçon sur 57 verges. De toute beauté, on sent que les Colts plaçaient leurs pions sur l’échiquier depuis le début, cherchant le gros jeu. 7-0 Indy. Les Jets ont assemblé un beau drive tout de suite après, se rendant dans la zone rouge, mais le flagrant manque de précision de Mark Sanchez a tué les siens. Après avoir raté deux belles opportunités de rejoindre Dustin Keller pour le touché, les Sanchise a lancé une bien vilaine passe drette dans les mains de Justin Tryon, interception. Les Colts se sont contentés d’écouler le temps par la suite, 7-0 à la mi-temps.
Difficile d’évaluer cette demie, c’est clair que les Colts avaient un plan de match précis et conservateur. Reggie Wayne a été invisible, bien maitrisé par Darrele Revis.
Les Jets ont opté pour du power running avec Shonne Green, ce qui leur fut très profitable. 10 jeux, 63 v, culminant avec un TD de Tomlinson sur une verge. C’est évident que contre la défensive ultra-légère des Colts, le power running s’impose. On avait un sérieux match.
Les Colts ont répliqué de suite avec un drive juste assez efficace pour les amener à un long placement de Vinatieri. Un beau draw à Joseph Addai sur un 3rd and long fut le jeu clé de cette poussée, du beau playcalling. 10-7, Colts avec 5 minutes à faire au 3e.
Le NYJ a répliqué avec un autre drive de power running d’anthologie : 17 jeux, 87 v, 8 :54 de temps de jeu. Calvaire. Évidemment, ça s’est conclu par un autre TD d’une verge de LDT. 14-10 Jets et Peyton Manning avait passé la deuxième demi assis sur le banc. Les Jets dominaient 303-197 au domaine des total yards et 157-54 pour le jeu au sol. Reggie Wayne avait un catch, une verge. Revis Island is back in business.
La réplique des Colts fut un peu timide à notre goût. Ils ont réussi à se rendre dans la zone rouge à coup de draws et de passes à Pierre Garçon mais ont du se contenter d’un placement alors qu’il fallait un TD. Le playcalling nous a déplu, trop de draws dans de moments importants. 14-13 Jets avec 4 :37 à faire. Il ne restait au NYJ qu’à écouler le temps à coup de course, sounds simple enough.
Les Colts ont du tenir les Jets à deux three and outs de suite car une pénalité de running into the kicker imposée à la recrue Taj Smith est venue jeter du sable dans l’engrenage. Les Fers à Cheval ont tout de fois survécu grâce à une bien étrange décision des Jets, une longue tentative de passe à Braylon Edwards qui a échoué. Étrange call. Les Colts ont remonté le terrain juste assez pour permettre à Adam Vinatieri de réussir un placement de 50 v. En fait, ce kick aurait probablement été bon sur 60 v… 16-14 Colts avec 57 secondes à faire. Excellent match pour puristes.
Un bon retour de botté d’Antonio Cromartie a amené les siens à leur propre 40. Ce fut ensuite une formalité pour le NYJ de s’approcher suffisamment pour réussir le placement victorieux sur 32 verges. 17-16 Jets, Rex Ryan a sa revanche. Les Colts on demandé un timeout avec 26 secondes à faire, donnant un jeu-boni aux Jets. On se demande encore pourquoi.
À notre très humble avis, les Colts ont joué de façon trop conservatrice, tombant dans le piège des Jets. Ceux-ci continuent à être la version football des Devils du New Jersey. Chapeau à Revis pour sa couverture étanche sur Wayne. La bande de Mark Sanchez ira donc tenter de battre les Pats à Foxboro dans un match qui promet d’être intéressant. Les deux équipes s’haïssent et si les Jets jouent comme ce soir, qui sait?
La saison des Colts se termine de façon appropriée. Rien n’allait pour eux cette saison, ils ont été chanceux de faire les séries et se seraient fait torcher par les Steelers. Leur incapacité chronique à arrêter la course leur a encore une fois joué des tours, comme c’est la cas depuis 1998. Il faudra y voir un jour.
Observations-boni:
-On commence à en avoir notre ostie de voyage des annonce de iPad mais au moins on est plus soumis aux annonces de Hyundai avec les Tricot Machine américains.
-Chapeau à Pierre Garçon pour son mouthpiece en dents de vampire.
-On se demandait si Michaels et Collinsworth allaient faire deux-trois jokes de foot fetishis mais non. On est déçus.
-La présence féminine fait dire que Jason Taylor est encore très beau.
On se retrouve demain pour les résumés des matches Ravens-Chiefs et Eagles-Packers.