Avec : Michelle Morgan, Shawn Roberts, Nick Alachiotis, Joshua Close, Joe Dinicol, Amy Ciupak Lalonde...
Genre : Épouvante.
Origine : États-Unis.
Durée : 1 heure 35.
Date de sortie : 25 juin 2008.
Synopsis : Des étudiants en cinéma tournent, dans une forêt, un film d'horreur à petit budget, lorsque la nouvelle tombe au journal télévisé : partout dans le pays, on signale des morts revenant à la vie.
Témoins de massacres, de destructions et du chaos ambiant, ils choisissent alors de braquer leurs caméras sur les zombies et les horreurs bien réelles auxquels ils sont confrontés afin de laisser un témoignage de cette nuit où tout a changé.
De tout les films que j'avais prévu de voir pendant mon cycle film de zombies, celui pour lequel j'avais plus de crainte, c'est pour ce "Diary of the dead : Chronique des morts vivants". Ça à beau être signé George A. Romero, les mauvais échos que j'en ai entendu et surtout le fait que ce soit filmé caméra à l'épaule alors que je ne suis pas fan de ce procédé faisais que j'avais hâte de le découvrir certes, mais que j'avais quelques réserves tout de même à son sujet.
Dès le début, j'ai eu un peu de mal à accrocher à ce film. Si dans son concept je trouve que le film avait de quoi être intéréssant, j'ai eu du mal à me passionner pour cette intrigue que j'ai rapidement trouvé bancal. Habitué à mieux dans un scénario de George A. Romero, j'en attendais peut être un peu trop mais même si ce film n'est pas une suite de sa cultissime saga des morts-vivants, j'ai eu l'impression d'avoir affaire à une parodie. En temps normal, je n'ai rien contre ce genre de film mais pour le coup, c'est vraiment pas du tout ce à quoi je m'attendais et ça m'as beaucoup déstabilisé. Est ce que tout est mauvais pour autant ? Non. Dans son intrigue Romero arrive tout de même à placer une satire sociale intéressante qui vaut quand même qu'on s'y intéresse. Cette fois ci, après avoir été un élément très important dans ces autres films, les médias vont être pointés du doigt. De façon beaucoup moins subtil qu'auparavant, le film va nous montrer les travers d'une société où tout est dans le visuel et où au final c'est surtout la population à travers leurs récits qui vont pouvoir retranscrire au mieux une réalité que les médias ont tendance à déformé bien souvent dans le but de faire du spectaculaire. Comme toujours également, l'Homme va être pointé du doigt et va se retrouver être un prédateur pour lui même, capable de s'autodétruire au lieu de s'entraider les zombies ayant une nouvelle fois plus qu'à se servir de la bêtise de la nature humaine. Même cette bêtise d'ailleurs va être montrer de façon maladroite je trouve comme cette scène finale avec des chasseurs qui manque beaucoup de finesse là où à la fin du film "La nuit des morts-vivants", le message avait réussi à nous atteindre. Si tout est mâché pour nous faire passer un semblant de message, c'est aussi en grande partie parce que le film vire rapidement au nanar. Au regard de certaines scènes (comme celle du défibrillateur pour ne citer que celle ci ;-) ), j'ose croire que ce côté comique est totalement assumé et si c'est le cas c'est réussi car on ris au lieu d'être effrayé mais ça reste quand même regrettable je trouve car du coup, la satire qu'on essaie de placer ne sers plus strictement à rien, n'ayant plus aucun impact dans cette histoire. Quoiqu'il en soit, balancé entre deux chaises, le film perd de sa force et peine à gagner en profondeur mais reste toutefois divertissant même si les amateurs de films d'horreur auront certainement vu des films plus percutants dans l'épouvante mais pourront se laisser divertir ici à partir du moment où ils accepteront de se laisser prendre au jeu.
Les acteurs sont à l'image du scénario à savoir léger mais manquant grandement de profondeur pour nous marquer à l'instar d'un Shawn Roberts qui décidément après avoir vu "Resident evil : Afterlife" peine à me convaincre. Ici, il joue un peu mieux que dans le film d'Anderson (cette comparaison tient du fait que j'ai vu les deux films à peu de temps d'intervalle car sinon ils n'ont rien en commun) mais par moment son côté "rebelle" sonnait un peu faux j'ai trouvé. Pareil pour Michelle Morgan dont le personnage aurait pu être traité d'une meilleure façon je pense. Je vais éviter aussi de m'attarder sur Amy Ciupak Lalonde et Joshua Close qui sont totalement transparent dans ce scénario et qui n'arrive pas à trouver une importance je trouve au sein de ce groupe. Peut être que pour Joshua Close l'explication réside dans le fait que c'est lui qui tient la caméra mais le peu qu'on le vois je ne l'ai pas trouvé crédible et dans sa façon de parler (car on l'entend pas mal même un peu trop je trouve rendant son film "La mort de la mort" pas naturel du tout...). Après, c'est aussi peut être la faute à un scénario maladroit qui fait que le jeu respectifs des acteurs se "nanardise" à moins que ce soit la direction d'acteurs qui soit mauvaise, les comédiens ne transmettant à l'écran au final que ce qu'on leur à demander de faire mais à aucun moment j'ai été touché par leur interprétation. Seul Scott Wentworth tire un tantinet son épingle du jeu. C'est pas non plus la prestation du siécle mais il arrive à ne pas être trop ridicule et à dégager une certaine sagesse même lors des scènes où pourtant tout se prête à rire comme lorsqu'il décoche sa première flèche sur un zombie. Maintenant, même si je trouve l'ensemble de cette distribution très légère, il y a quand même une cohérence entre eux mais j'ai vraiment eu du mal quand même. Au passage, je recommande (même si c'est une évidence) très chaudement la version originale bien meilleur que la version française avec des doublages qui n'aide pas les acteurs excepté encore une fois pour le personnage joué par Scott Wentworth qui est doublé par Daniel Berreta, la voix française d'Arnold Schwarzenegger ce qui fait sourire tout de même ;-) . De plus, dans sa version originale les fans pourront s'amuser à reconnaitre les voix de Quentin Tarantino, Wes Craven, Simon Pegg, Guillermo Del Torro et Stephen King qui prête leurs voix à des journalistes radio (mais pourquoi ne s'est il pas entouré d'un casting du même acabit pour les acteurs que l'ont voit devant la caméra ?).
Derrière la caméra, j'ai aussi vu George A. Romero plus inspiré. Je ne dis pas ça parce que je ne suis pas fan des films tournés caméra à l'épaule (surtout qu'ici je trouve que ça passe plutôt bien ;-) ) mais parce que j'ai trouvé que la mise en scène manquais un peu d'âme. Certains plans sont certes très efficace et le montage est judicieux notamment lorsqu'il y à une alternance entre les points de vue avec les différentes caméras mais même dans "Zombie" par exemple qui avec le temps est devenu vachement kitsch je trouvais qu'il y avait une consistance dans la réalisation alors que là j'ai trouvé l'ensemble un peu vide. Encore une fois, c'est sans doute à cause de son sujet qui vire trop au nanar je trouve (et quand je lis certains extraits d'interviews je ne suis pas sûr que c'est le but qu'ai voulu atteindre le cinéaste) mais j'ai été par le passé plus surpris. Je ne pointerais cependant pas du doigt le fait que le film surfais sur une mode actuelle car sur ce coup là George A. Romero n'as pas eu de chance son projet ayant été lancé bien avant "Cloverfield" entre autre qui est pourtant sorti en salles avant et qui à commencé à lancer cette mode de réalisation. C'est dommage car malgré tout comme je l'ai dit, même si je suis pas fan, la caméra à l'épaule passe plutôt bien et on est loin des mouvements excessifs qui ne servent à rien et qu'on à l'habitude de voir dans ce genre de production c'est juste dommage que le procédé ait été utilisé pour un scénario sans profondeur. Les décors sont plutôt correct et la bande son n'est pas trop mauvaise non plus même si parfaitement inutile (même si le personnage de Debra veut nous faire croire que ça va accentuer notre angoisse...). Les effets spéciaux sont eux aussi approximatifs la faute à un faible budget je veux croire (ceux de "Land of the dead : Le territoire des morts" étaient pourtant efficace) mais reste quand même regardable. Au mieux, on peux les voir au second degré ce qui nous plonge encore plus dans un nanar surtout que certaines morts restent toutefois assez plaisante comme le coup du défibrillateur et du tir à l'arc (oui encore ;-) ) mais c'est vrai que pour un film de notre époque on pouvait là encore s'attendre à beaucoup mieux.
Au final, "Diary of the dead : Le territoire des morts" m'as déçu. C'est pas un mauvais film surtout qu'il y à matière à exploiter mais je m'attendais vraiment à quelque chose de plus consistant de la part de George A. Romero. Le film se laisse toutefois regarder et on peut même l'apprécier surtout si on le voit comme un nanar mais on sens qu'il est déjà bien loin le temps où on pouvait s'extasier devant sa saga des morts-vivants ici les messages étant posé de façon vulgaire et le traitement de cette histoire étant assez basique le tout sentant le déjà vu. Je ne me suis pas trop ennuyé car malgré tout ça reste un minimum rythmé malgré quelques baisses de régime par moment mais je suis resté sur ma faim. C'est un film que je ne regrette pas d'avoir vu, que je reverrais peut être même mais qui n'est pas si indispensable que ça je trouve.