Actes Sud, 18 août 2010, 153 pages
Résumé de l'éditeur :
En débarquant à Constantinople le 13 mai 1506, Michel-Ange sait qu'il brave la puissance et la colère de Jules II, pape guerrier et mauvais payeur, dont il a laissé en chantier l'édification du tombeau, à Rome.
Mais comment ne pas répondre à l'invitation du sultan Bajazet qui lui propose - après avoir refusé les plans de Léonard de Vinci - de concevoir un pont sur la Corne d'Or ?
Troublant comme la rencontre de l'homme de la Renaissance avec les beautés du monde ottoman, précis et ciselé comme une pièce d'orfèvrerie, ce portrait de l'artiste au travail est aussi une fascinante réflexion sur l'acte de créer et sur le symbole d'un geste inachevé vers l'autre rive de la civilisation.
Mon avis :
Un roman envoûtant comme un voyage en Orient ; la découverte des rives du Bosphore et de ses échoppes aux goûts d'interdits ; la rencontre d'animaux innatendus comme ces éléphants que le sculpteur dessine et dessine encore ; le projet de ce pont qui doit relier deux rives que tout oppose et qui a du mal à voir le jour.
La découverte d'un artiste harcelé par sa famille et Ali Pacha. Un artiste à la recherche de la perfection mais aussi sûr de son talent et de son génie et qui attend des puissants quelques compensations en retour, que jamais il n'obtient.
Un beau roman, oui, avec de belles esquisses reproduites.
Mais que m'en restera-t-il dans quelques mois, après que l'eau aura coulée sous le pont de l'imaginaire ?
Les images que je retiendrai :
Celle de la danseuse au sexe indistincte et qui fascine le sculpteur qui n'ose la toucher.
Celle d'un pont entre deux rives.
Merci Griotte pour ce livre-voyageur dépaysant dans l'espace et dans le temps.