Court toujours
Le fantôme de l'eau paiera.
Alice in Chains, en quelque sorte. Vision grunge du pays des merveilles. Epurée, glacée. Verglacée. Châteaux ambulants faits d’images lancinantes et émiettées. Cauchemars en pointillé ; rémanents. Le rêve éveillé est l’illusion d’avoir construit des piles, comme un aqueduc, au-dessus du vide foisonnant et surréaliste de la mer intérieure qu’est notre ça.Deux univers superposés, exogènes et jumeaux ; et la recherche d’Alice ne trouvera jamais de cesse, d’horizon. C’est une quête sans graal. La conscience en perdition sur un océan sans rive et sans fond. Pas de guérison possible en cette vie (ou même en d’autres - en aucune). Il y a toujours le choix de ne rien voir que des merveilles, ce choix de fixer le vertige dans l’art. ce n’est même as un contresens, du reste, car il n’existe aucun sens.
Alice, condamnée à errer dans cet espace insensé, entre deux mondes qui se renvoient leur irréalité en s’ignorant et se mêlant tour à tour, comme deux masques d’un même être dialectique.