En 1985, il était un chanteur parmi tant d'autres. Un artiste dont j'avais remarqué les yeux décolorés sur la pochette de Scary Monsters (and Super Creeps) et dont j'avais aimé les morceaux China Girl et surtout Modern Love quand j'étais en 5ème année. Un artiste de deux bonnes chansons, san plus
Maintenant que j'entrais à l'école secondaire, en 1985, que je découvrais les filles (et vice-versa) c'était, ironiquement, un personnage à la personalité sexuelle ambigüe qui allait séduire mes oreilles. Grand fan de The Smiths déjà, j'étais donc inconciemment préparé à craquer pour un musicien à la virilité nulle.
J'ai par la suite suivi sa carrière (à rebours d'abord) et j'attends toujours impatiemment un nouvel effort que je souhaite orienté vers le jazz.
Voici un top ten, tout ce qu'il y a de plus personnel, des albums qui mériteraient une oreille si Bowie avait à mourir demain.
10-Lodger (1979) . Dernier album de la trilogie berlinoise tricotée avec Brian Eno. Album dont l'impact n'a pas été à la même hauteur que les deux albums précédents et à cause de sa facture plus expérimentale. Belle touche d'éxotsime dans les titres Yassassin et African Night Flight. La chanson Move On se trouve à être All the Young Dudes, qu'il avait composée pour Mott The Hoole dix ans auparavant, musicalement jouée à l'envers. Mes morceaux préférés restent Fantastic Voyage, Red Sails, Look Back in Anger et la mégalomane D.J.
9- Outside (1995) Album concept racontant l'histoire du détective Nathan Adler, chargé d'enquêter sur l'Art-Crime, un nouveau courant artistique utilisant le meurtre comme une forme d'art, dont la dernière victime est une jeune fille de 14 ans, Baby Grace Blue. Retrouvailles de Bowie et Eno. Ambitieux projet qui tentait d'entrer dans la cyberréalité grandissante mais dont les textes n'ont fait que révéler la relative ignorance du presque quinquagénaire Bowie sur le sujet. Musicalement, le mélange de jazz, de funk, de pop et de punk électronique ont beaucoup mieux vieilli que les textes. Les quatres suites promises à ce projet avec Eno n'ont jamais vu le jour depuis. 2011?
7-Diamond Dogs (1974) Cet album devait au départ être une adaptation musicale du célèbre roman de George Orwell, 1984. Devant le refus des héritiers de l'écrivain de céder les droits de l'œuvre, Bowie a réorienté le thème de l'abum tout en conservant l'idée d'un futur proche dominé par une dictature. Enregistré à New York et en Italie, cet album a un parfum de science-fiction fort agréable.
6-Scary Monsters (& Super Creeps) (1980) Il substiste de larges échos de la trilogie Berlinoise sur cet album. Nottament dans la guitare tordue de Carlos Alomar. Les influences japonaises dont parlait Bowie sur Heroes trois ans auparavant apparaissent ici. La néo-romantique Ashes to Ashes sera un gros succès grâce à son clip qui naît en même temps que MTV. Bowie livre un album faisant la synthèse entre sa période précédente et la suivante. Il déclare enterrer définitivement tous ses monstres apparus dans les années soixante-dix dont le plus remarquable : Ziggy Stardust.
5-Station to Station (1976). Album enregistré à la vitesse d'un train (d'où la réfférence dans le titre) alors que Bowie était sur la cocaine en tout temps. Bowie y mélange la musique soul et funk de son précédent album tout en expérimentant avec les synthétiseurs et les rythmesmotorik, sous l'influence de groupes allemands comme Kraftwerk ou Neu!. Volonté expérimentale qui culminera dans les trois albums suivants de Bowie.
3-The Rise & Fall of Ziggy Stardust & The Spider From Mars (1972). Inspiré du chanteur Vince Taylor qui en faisait définitivement trop et du mime Marcel Marceau, Bowie créé le personnage de Ziggy Stardust, star androgyne du futur, accompagnée par les Spiders from Mars, groupe composé du guitariste Mick Ronson, du bassiste Trevor Bolder et du batteur Mick Woodmansey. Quelques mémorables morceaux sur cet album qui a lancé Bowie à travers le monde.
Bonne fête Bowie.
D'un fan fini.