Rolin (Olivier) car il y a Jean (le frère, que je connais moins mais qui s’est fait, lui aussi, dans le milieu des écrivains qui comptent pour notre époque, une solide réputation), est un de ces contemporains dont la lecture me ravit parce que ses livres offrent en même temps qu’une grande érudition et qu’un beau talent, des moments de distraction.
En outre, j’ai l’impression de connaître Olivier pour plusieurs raisons. D’abord, parce que je l’ai rencontré en chair et en os lors des rencontres Goncourt des lycéens, à Rennes, il y a une dizaine d’années à propos du splendide « Méroé ». Ensuite, parce que j’ai lu un certain nombre de ses livres. On ne connaît vraiment un écrivain que par ce qu’il écrit...
De fait, Olivier Rolin écrit surtout des récits autobiographiques. J’ai consacré dans ce blog plusieurs articles à cet ouvrage savoureux dans lequel il évoque son militantisme de mai 68 : « Tigre en papier ». Il a un sens particulier de l’auto-dérision qui m’amuse beaucoup. Il incarne un personnage sorti tout droit du « bal des têtes » de Proust, un personnage comme les autres livré à l’épreuve du Temps (l’une des angoisses de l’écrivain)... mais pas un quelconque aristocrate de la Recherche, plutôt un petit nerveux, oint d’une cire populaire et syndicaliste...
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